STYLE DE « CAMIROS
»
Ce style, auquel on a donné des noms différents d'après l'origine qu'on
lui attribuait (rhodien, rhodo-milésien, rhodo-ionien), est caractérisé
autant par l'unité de conception du décor que par la diversité et
l'enchevêtrement des catégories. En somme, l'appellation de
« wild-goat style », que lui donnent les Anglais, est celle qui lui
convient le mieux
[1]
, puisque le bouquetin sauvage y est
représenté avec prédilection. Elle a, de plus, cet autre avantage
de ne pas préjuger d'une origine encore incertaine. Il y a plus de vingt ans que K. F. Kinch, dans son ouvrage sur les résultats
des fouilles de Vroulia
[2]
, avait essayé d'introduire un ordre dans ce chaos.
On vivait depuis ce temps à l'abri des catégories laborieusement
édifiées par lui, quand la nouvelle classification de A. Rumpf
[3]
est venue bouleverser ces eaux dormantes. C'est
un renversement complet des valeurs connues. Comme il est de règle
en pareil cas, la perturbation porte surtout sur les extrémités. Les
vases les plus fermement établis par Kinch dans la première
série, la plus ancienne, se trouvent repoussés par A. Rumpf dans la
dernière phase du style («später Stil»). Le centre souffre
moins, et en général, les vases de la deuxième période de Kinch
(style libre) correspondent à la « Blüte. spàtere Gruppe
» de A. Rumpf. Mais il n'en est pas moins vrai que tous les critériums
établis par Kinch sont réduits à néant. Il n'est plus question
de se baser sur la forme de la demi-rondelle ni sur celle du lotus. Les animaux à ailes droites
passent dans la dernière série, tandis que ceux à ailes
recourbées reviennent au début et à la belle période du style.
Les bouquetins les plus étirés, les vases à ornements les plus
espacés ne sont plus en tête mais à la fin de la file.
À en juger d'après les exemples donnés par A. Rumpf,
la nouvelle classification semble reprendre la théorie déjà
énoncée par Edmond Pottier
[4]
et combattue par Kinch
[5]
, à savoir la marche vers la clarté
et la simplification du décor, le plus touffu étant le plus ancien. La division de A. Rumpf en deux grands groupes, celui de Camiros et celui
d'Euphorbos, et surtout les neuf groupes qu'il distingue correspondent
plus à la réalité, et s'accordent mieux que la classification
de Kinch avec la diversité accrue, en ces derniers temps, des vases
de ce style. Les
trouvailles d'Histria ne simplifient pas la question. Elles apportent
un nouveau contingent de catégories, qui ne s'assimilent pas toutes
aux anciennes. Le plus simple est de les énu mérer. D'ailleurs, ces
groupes ne sont pas tant différenciés par le style, qui est sensiblement
le même, que par l'aspect et le coloris du vase. Je sais bien
que la nature de l'argile ne constitue pas une base absolument sûre.
Mais je crois qu'en prenant certaines précautions (tenir compte du
degré de cuisson, de la possibilité d'un commencement d'incendie,
de l'influence du temps, notamment pour les engobes, etc.) on peut
s'y fier dans une appréciable mesure. J'essaierai donc, étant donné les conditions actuelles, non pas de classer
chronologiquement les fragments recueillis à Histria, mais
de les grouper provisoirement par formes et par fabriques. Ces dernières
trouveront leur place définitive dans la classification future.
A)
LES FORMES
On trouve à Histria les formes les plus couramment employées dans le
style camiréen: amphores, dinoi, œnochoés, coupes et plats. Mais,
tandis que les quatre dernières, bien que contenant de beaux
spécimens, ne donnent lieu qu'à quelques observations de technique,
il n'en est pas de même des amphores. Elles se signalent d'abord par leur nombre relativement considérable, dans un style
où l'œnochoé est la forme favorite. La majorité est fournie
par les amphores dont la métope est limitée à droite et à
gauche par une ligne verticale de gros points entre deux filets. Ces
vases étaient déjà connus par les trouvailles de Bérézan
[6]
. Depuis, Délos en a livré plusieurs
exemplaires
[7]
, et les restes d'un grand nombre de ces amphores
ont été trouvés à Histria. Ces vases sont placés par Kinch
dans la dernière période du style et par A. Rumpf dans la catégorie
d'Euphorbos
[8]
(« Amphora mit senkrechten Henkeln »). L'intérêt du groupe vient ensuite de ce qu'il nous montre deux exemplaires
d'un type particulier, appartenant à des fabriques qui ne me
sont pas connues ou qui, de toutes manières, sont peu courantes.
Le premier est l'équivalent, pour les amphores, de ce qu'est le groupe
des œnochoés précédemment étudiées (p. 159) par rapport aux œnochoés
à protomé: elle montre le lien qui unit les vases dont le décor
est simple à ceux dont le style est nettement caractérisé. Sur ce vase, en effet, nous voyons le motif à enroulement sur l'épaule
(voir p. 241 et
fig. 203) s'adapter au décor utilisant le lotus. On a conservé les
particularités du décor de l'anse (petits traits verticaux de l'attache
inférieure de l'anse) et les traits ondulés du col, qui appartiennent
aux vases décrits ci-dessus. Une simple modification de l'enroulement,
en laissant la place au lotus, suffit à transformer l'aspect
du décor et à permettre de l'assimiler au groupe de Camiros.
Je crois que ce vase serait parfaitement à sa place dans une,
catégorie de transition: ionien-camiréen, c'est-àdire une fabrique
«ionienne», influencée par le style camiréen - tout en convenant du
vague - obligatoire - de ces termes. On pourrait également le considérer
comme indiquant un style d'imitation du style camiréen par une fabrique
longtemps spécialisée dans un décor linéaire assez simple. La seconde amphore appartient au groupe qui utilise avec prédilection sur
l'épaule le motif du lotus renversé (amphore de Myrina, amphore de
Vroulia)
[9]
où le motif floral est complété par deux
volutes comme dans le nôtre. Notre amphore constitue à l'intérieur
de ce groupe une catégorie particulière par la liberté avec
laquelle le motif est jeté sur le vase. Cette aisance est due en grande
partie à la forme du vase dont l'épaule se relie insensiblement
au col («amphora» par opposition à « neck-amphora »)
[10]
. Bien que rare, cette forme n'est pas inconnue dans la céramique grecque orientale
[11]
. On la rencontre notamment sur une amphore
trouvée à Délos
[12]
(attribuée à la catégorie rhodo-ionienne),
d'une forme plus archaïque que celle du Louvre
[13]
et qui paraît appartenir à la dernière
période du style. Elle doit être à peu près contemporaine
de la nôtre. Par la forme, qui est très proche de l'amphore
attique sans col, par la liberté du décor, où l'influence attique
semble évidente, ce vase nous parait être un exemplaire de transition.
B)
LES FABRIQUES Décor rouge
1. Fabrique à laquelle appartient le fragment de couvercle de très
beau style représentant des bouquetins paissant (
fig. 217). L'argile est rose, avec quelques traînées grises, parsemée
de particules assez grosses de mica doré. Sur cette argile est posé
un bel engobe ivoire, inaltéré; le décor est en rouge clair d'un seul
ton et provenant de la transformation du noir. Plusieurs fragments
de la même argile forment un seul groupe. En effet, chez tous,
le noir se transforme de la même manière uniforme en
un rouge du même ton. Il semble bien que la transformation du
noir est due à une technique spéciale, qu'elle dépend à
la fois de l'argile, de l'engobe, de la cuisson, et que cette fabrique
recherchait cette teinte rouge, qui, plus claire que le rouge de retouche,
laissait à ce dernier tout son effet.
Décor
noir ou brun
2. Fabrique à laquelle appartient l'œnochoé à protomé de
cygne (
fig. 230 et 231).
Ce groupe, dont l'argile est rosée, l'engobe chamois clair, le décor
noir lustré tournant très rarement au rouge, comprend un certain nombre de fragments. Les
œnochoés de cette forme utilisant le même genre de décor
ont été déjà, réunies par Kinch (Vroulia, p. 208) et par A.
Rumpf (p. 72: Spâter Stil, C. Kleine Kannen). D'autre part, j'ai déjà
dit que les œnochoés à simple décor d'arêtes (voir
ci-dessus, p. 156), qui ont même forme, même argile, même engobe, me
paraissent appartenir à cette famille dont elles sont le type
ordinaire. Il en résulte un groupe bien caractérisé et représenté
par de nombreux exemplaires. 3.
Fragment d'œnochoé (?) de très belle technique: chien
poursuivant une oie (fig. 215 et 216). La teinte verdâtre de l'engobe,
son excellente qualité, la finesse de l'argile, le lustre du noir
(qui n'est pas franc, mais plutôt brun), l'absence des retouches de
couleur donnent à ce vase un aspect particulier. C'est un de
ceux auxquels les catégories de Kinch ne conviennent nullement, car
il présente des ornements réputés anciens, alors qu'il est de style
plutôt tardif (la tresse simplifiée du col est, à ce que je
crois, un indice assez net). 4. Couvercle de dinos avec frise de bouquetins tournant la tête (
fig. 218). Argile rosée, engobe blanc crémeux; le noir lustré est
plutôt brun. De nombreux fragments se rattachent à ce groupe. Dans cette technique, on trouve aussi un fragment (
fig. 243 a) portant un dessin inaccoutumé que je n'ai retrouvé
que sur un fragment de Milet (
fig. 341, n° 9). 5. Fragment de dinos avec bouquetins (
fig. 222): l'engobe blanc, le noir très lustré, l'absence de
retouches (tout au moins, sur la partie retrouvée), le dessin soigné,
l'abondance des orne ments le rapprochent pour le style, - sinon pour
la couleur, que, je ne connais pas, - du dinos publié par Kinch dans
Vroulia, p. 191-192,
fig. 73, et attribué par A. Rumpf à la catégorie d'Euphorbos. 6. Fragments (
fig. 247 et suiv.) utilisant un engobe très épais et très
lustré, d'une consistance particulière, et que l'on retrouve
employé sur les lagynoi de l'époque hellénistique.
Technique mixte (7, 8) ou particulière (9).
7. Fragments de vases recouverts en grande partie ou entièrement de
lustre noir; décor à retouches et à incisions (
fig. 255). 8. Fragments de vases divers, employant partiellement l'incision (
fig. 249 et suiv). 9. Plats n'utilisant pas l'incision, mais à décor différent de celui
des plats camiréens (
fig. 282 et suiv).
Imitation du style camiréen
1. - ENGOBE JAUNE
10. Fragments d'une argile jaunâtre, presque blanche, recouverte d'un engobe
chamois clair (non publiés).
2. - ENGOBE GRIS
11. Fragment d'œnochoé (
fig. 257). Argile jaune, engobe gris; noir lustré. Sans retouches.
Cette technique tout à fait particulière est-elle née
dans une contrée où l'on prisait le bucchero? En tout cas,
l'imitation de l'aspect du bucchero est évidente. On trouve un autre
exemple d'engobe gris sur une œnochoé d'Oxford, CVA, Oxford, fasc. 11, p. 80, n° 31.
C) REMARQUES CONCERNANT
LES COUPES ET LES PLATS
Les coupes et les plats que nous possédons n'offrent aucun exemple d'une beauté
particulière de dessin. Ils sont du modèle courant trouvé
à des milliers d'exemplaires partout où se ren contre
le style camiréen. L'intérêt qu'ils offrent vient des deux observations
de technique auxquelles ils ont donné lieu. La première concerne les trous de suspension que l'on trouve sur le
rebord des plats d'une manière constante. Les trous ont toujours
au revers une sorte de bavure de l'argile qui prouve qu'ils ont été
percés dans la pâte humide, avant la cuisson. Les vases semblent donc
avoir été conçus non pour une fin pratique, mais plutôt pour servir
d'ornements. Leur utilisation comme ex-voto, suspendus aux murailles
des temples, ne fait aucun doute depuis longtemps. Mais on doit y
ajouter la certitude qu'ils servaient surtout à cela. D'ailleurs,
certaines couleurs de retouche, très fragiles, dont sont ornés
quelques spécimens (un jaune orange, différents rouges) indiquent
assez, par le fait qu'ils ne peuvent être lavés sans danger,
le côté uniquement décoratif que l'on recherchait en eux. Peut-être les employait-on également pour décorer les maisons! Mais
le nombre des fragments, leur fabrication hâtive et stéréotypée dénotent
assez la confection d'objets de dévotion à bon marché. Ils
étaient non seulement aptes à être offerts à n'importe
quel dieu, sans distinction de sexe, mais encore faciles à
placer sur les murailles des temples et d'un effet décoratif simple,
mais sûr. Le second fait à noter est l'emploi, sur certains d'entre eux, d'un
très beau vernis semblable à un émail. Comme le même
vernis épais se rencontre sur un petit fragment d'œnochoé (non
publié), on doit en conclure que l'emploi de ce vernis est plus lié
à une fabrique qu'à une catégorie de vases. Mais la
présence de ce vernis montre que la technique suivie par les ateliers
grecs qui ont fabriqué les petits vases émaillés d'imitation égyptienne
ne leur était pas absolument étrangère. Elle prouve également
que, si les Grecs orientaux n'ont pas fabriqué des vases émaillés
à l'époque classique, c'est moins parce qu'ils n'ont pas pu
que parce qu'ils n'ont pas voulu. La technique était là, prête
à être utilisée; elle le sera en fait tout naturellement
à l'époque hellénistique. Pourquoi cette abstention pendant
près de trois siècles? Comme elle coïncide avec
la montée et l'apogée de l'influence attique, peut-être est-il
inutile d'aller en chercher ailleurs la cause.
D) COUP D'ŒIL D'ENSEMBLE
Si nous nous référons maintenant aux classifications existantes, nous constatons
ceci: D'après la classification de Kinch, les vases dits « camiréens », trouvés
à Histria, appartiennent en majeure partie à la troisième
période du style, quelques-uns d'entre
eux (par exemple le couvercle à bouquetins paissant,
fig. 217) font partie de la seconde période et même du début
de cette période (fin du VIIe et premier quart du Vle
siècles). D'après la classification de A. Rumpf, il semble que nos premières
fabriques jusqu'au n° 4 doivent appartenir à la catégorie de
Camiros (quoique 4 soit un peu douteux). Les nos 5, 7 et 8 devraient entrer dans la catégorie d'Euphorbos
et les nos 9 et 10 dans le grand groupe des techniques mixtes. Pour
A. Rumpf également, la majorité de nos vases doit appartenir à
la dernière période (« später Stil »). Comme il n'est question ici que d'aider à établir une classification,
je me permettrai quelques remarques que me suggère le pêle-mêle
dans lequel ont été trouvées toutes ces séries à Histria. Puisque
les critériums de décor et de style sont défaillants, ne peut-on admettre
ce que suggère la simple vue des objets trouvés ensemble. J'ai
dit plus haut (p. 15) combien la stratification à Histria est
relative. Mais il y a dans cette relativité une constance sur laquelle,
avec quelques précautions, on peut tabler. Il n'est pas impossible
de supposer que les différences d'attitude entre les bouquetins, les
uns paissant, les autres courant et retournant la tête, sont
les caractéristiques du style adopté par certaines fabriques pour
se différencier, bien plus qu'il n'indique une évolution plus récente.
S'il est évident que la technique employant l'incision naît un peu
après l'autre, il n'est pas moins vrai qu'à un certain
moment les deux techniques sont contemporaines. Les vases unissant
la technique en réservé à celle de l'incision ne doivent plus
être considérés comme indiquant une dégénérescence du style,
mais comme exécutés par une fabrique qui a adopté aussitôt que connue
la nouvelle technique. En attendant qu'à l'aide d'autres découvertes, de nouveaux critériums,
sûrs cette fois, apparaissent, il me semble qu'on ne peut nier
à la région de Milet une part importante dans le développement
du style camiréen.
DESCRIPTION
1 - Les amphores
1.-STYLE DE TRANSITION (DÉBUT DU STYLE) OU D'IMITATION
1.-(B 4022). Amphore au lotus (
Fig. 203 et
204). Argile gris rosé, micacée, dure, bien cuite. Petites particules de mica.
Couverte passant du gris au brun rosé clair. Décor en noir mat. Le
vase a subi un commencement d'incendie. Stries du tour très
visibles. Le rebord de l'embouchure noir. Col: deux lignes de zigzags
parallèles; en haut et en bas, large bande circulaire. L'attache de l'anse entourée d'un cercle noir; ligne noire sur le milieu de
l'anse. Épaule: grand bouton de lotus dont les pétales ( ?) se perdent de chaque côté dés anses.
Sous chaque anse, trois filets semblables à (les arêtes,
qui sont probablement, pour chaque côté la fin de la volute, pour
le milieu la continuation de la ligne de l'anse. Double bande circulaire.
Les fragments du vase montrent deux doubles bandes circulaires qui
décoraient le bas de la panse. Diamètre approximatif de l'embouchure: 0m 12. Diamètre
maximum: 0m 25. Épaisseur: 0m 007. Souvenir, dans le décor, de la volute en forme d'S, rendu plus sensible
par les zigzags qui ornent le col. Trouvé en B.
2.-.STYLE DE TRANSITIOS (FIN DU STYLE)
2. - (B 1244). Amphore au lotus à rinceaux (
Fig. 205,
206,
207). Argile rougeâtre, ton brique clair,
avec quelques traînées grises, fine, bien cuite, non micacée. Engobe
légèrement micacé, d'un blanc rosé. Décor
en noir mince (ton brun), peu lustré, tourné par endroits au rouge
vif et au jaune. Détails intérieurs réservés. Pas de retouches. Le plat et le rebord extérieur de l'embouchure noirs. Épaule: sur chaque face,
grand lotus renversé à rinceaux.
Hauteur du fragment (
fig. 205): 0m 11. Diamètre de l'embouchure: 0m 12. Trouvé en B. Voir Appendice XV.
3. - STYLE COURANT
3. - (B 2246). Fragment d'amphore (
Fig. 208). Argile jaune rosé, fine, légèrement micacée. Filet en relief entre
le col et. l'épaule. Mince engobe blanc crémeux, également peu micacé.
Décor en noir lustré, tourné au rouge grenat et au brun clair selon
l'épaisseur de la couche.
Détails réservés. Pas de retouches. Col: fragment de motif indistinct. A la partie inférieure, bande irculaire
(noir passé au rouge grenat). Épaule: décor en métope: bouquetin courant et retournant ta tête.
:Museau et barbielle rendus par des traits de noir délavé, tourné
au brun clair. Trois languettes partant de la bande supérieure. Hauteur du fragment: 0m 043. Épaisseur: 0m 007 à 0m 1009. Trouvé en B.
4. - (B 4018). Argile rouge orangé, d'un grain assez gros. Quelques trainées grises et nombreuses
particules de mica (mica jaune). Engobe blanc moins micacé que l'argile. Décor en un très beail rouge grenat d'un ton parfaitement uni (transformation
du noir?). Détails réservés sans retouches de rouge. Décor en métope: tête de bouquetin paissant. Dans le champ, rosace
formée de quatre gros points et deux filets verticaux délimitant la
métope. À la partie supérieure, reste d'un ornement. Plus grande
dimension: 0m 060. Épaisseur: 0m 007. Trouvé en R_
5. - (B 2450). Idem (
Fig. 210,
211). Argile rose clair, fine, peu micacée; particules blanches et noires. Filet
circulaire en relief à la base du col. Mince engobe blanc rosé,
très endommagé, quelques particules de mica. Décor en noir
lustré, tourné au brun rouge dans les traits minces. Col: bande noire recouvrant le filet circulaire en relief. Épaule: décor en
métope: bouquetin courant et tournant la tête. Ornement
de remplissage dans le champ. À la partie inférieure, filet et bande circulaires de noir en partie
tourné au brun. Hauteur du fragment: 0m 10. Épaisseur: 0m 070. Plus grand diamètre probable: 0m 21. Trouvé en B.
6. - (B 1741). Idem (
Fig. 212). Argile
rouge brique clair, fine, un peu dure, légèrement et finement
micacée. Traces d'un engobe probablement blanc, presque complètement
disparu. Stries du tour apparentes. Décor en rouge grenat d'un ton
uni (transformation du noir?). Fragment très roulé. Décor en métope: bouquetin courant
et tournant la tête. À droite, limitant
la métope, double filet et ligne de points. Hauteur: 0m 065. Épaisseur: 0m 007. Trouvé en A.
7. - (B 1638). Idem (épaule?) (
Fig. 213 b). Argile grisâtre, fine, légèrement et finement micacée. Mince engobe
jaune grisâtre, tirant légèrement sur le rose et peu micacé.
Décor en noir (?) mat, tourné complètement au rouge et au brun
jaunâtre. Décor en métope: suite de gros points entre bande et filet verticaux, limitant
la métope. À la partie inférieure, bande circulaire horizontale. Hauteur du fragment: 0m 050. Épaisseur: 0m 006. Trouvé en A . Technique très défectueuse qui semble une mauvaise imitation du style
habituel.
8. - (B 4005). Idem (
Fig. 214). Argile rose avec des traînées grises, légèrement micacée. Surface extérieure
recouverte d'un engobe blanc verdâtre montrant de légères traces
de mica. Décor en noir lustré, tournant au brun dans les traits légers.
Détails réservés. Épaule: décor en métope: bouquetin courant
et tournant la tête. Languettes à
la partie supé rieure et rosaces dans le champ. À droite, traits
obliques limitant la métope (les gros points habituels se confondent
avec la corne du bouquetin). Épaisseur: 0m 006. Dimension maxima: 0m 07. Trouvé en B.
II. - Formes douteuses
9. - (B 2999). Fragment d'amphore ou d'œnochoé (
Fig. 215,
216). Argile rose, à traînées grises, légèrement
micacée. Bel engobe jaune verdâtre, micacé. Décor en noir lustré,
tourné au rouge et au brun. Détails réservés. Aucune retouche dans
la partie conservée. Col: tresse simplifiée (chien-courant). Filet circulaire. Filet circulaire en relief séparant le col de l'épaule. Bande circulaire noire
à l'attache du col et de l'épaule. Épaule: décor en métope (?): oie marchant vers
la gauche, suivie d'un chien courant. Motif dans le champ. Arêtes lancéolées partant de la base du col et
limitant la métope. Épaisseur: 0m 005. Trouvé en B. L'épaule était peut-être plus large vers le bas que ne la représente
le dessin, mais la courbe des fragments restants indique une forme
assez particulière, plus élancée que de coutume, appartenant
peut-être à une amphore.
10. - (B 1043). Idem (épaule) (
Fig. 213 a). Argile rose clair, peu micacée (mica blanc), fine et légère quelques traînées grises et des particules blanches et grises. Engobc blanc
rosé, peu micacé. Décor en noir lustré, tourné par placee au brun
et au rouge. Décor en métope: patte de derrière d'un bouquetin marchant à
droite. Dans le champ, grosse rosace ponctuée. A gauche, filet oblique et suite de gros points délimitant
la métope. A la partie inférieure,
trois filets circulaires. Hauteur: 0m 060. Épaisseur: 0m 007. Trouvé en B.
III. - Dinoi
11. - (B 1239). Fragment de couvercle (
Fig. 217). Argile rose à traînées grises, très cuite,
très micacée (mica jaune), recouverte d'un engobe blanc ivoire,
lustré, contenant également des particules de mica jaune. Décor en
noir lustré, tourné complètement au rouge vif. L'unité du ton
rouge me paraît voulue. Retouche de rouge foncé sur le corps des bouquetins
et les bandes circulaires qui séparent les zones (la bande de vernis
noir tourné au rouge a été recouverte de rouge de retouche). Les détails
intérieurs des animaux réservés. Décor en zones. On a conservé une partie de la zone proche du bord; on distingue
un peu de la zone supérieure. Zone extérieure: file d'animaux:
trois bouquetins paissant vers la droite. Près de la
tête du dernier bouquetin, un oiseau d'eau dont il ne
reste que la queue. Ornements dans le champ. Retouches de rouge sur
l'épaule et la cuisse de chaque bouquetin. Zone supérieure: patte et museau d'un bouquetin, dans la même
position. Rebord: groupes de filets parallèles; dans l'espace vide, un filet
médian. Sur la tranche, bandes obliques. Le couvercle avait environ 0m 26 de diamètre. Hauteur de la zone: 0m 03. Ce style est très proche de celui des œnochoés A 314 et A 315
du Louvre (E. Pottier, Vases antiques du Louvre, Ire série, pl. 12). Certains détails, tels le triangle réservé qui, chez les bouquetins, sépare
la tête du col, la largeur de l'espace qui sépare les groupes
de filets, la tendance à la couleur rouge, le fait que les
museaux touchent la terre (voir la description, ibidem, p. 13), semblent indiquer une même fabrique. Motif semblable trouvé à Samos, mais de style différent et probablement
un peu plus tardif. Cf. Technau, p. 23,
fig. 17, nos 1 et 2. Trouvé en B.
12. - (B 1631, 1632). Idem (
Fig. 218, 219,
220,
221). Argile rose violacé, grise par places: quelques très rare3 parcel
les de mica. Stries du tour très apparentes. Engobe blanc,
peu épais, plus micacé, sans l'être beaucoup. Décor en noir
peu lustré. L'engobe paraît être une sorte de couverte d'argile
fine et blanchâtre. Décor : frise de bouquetins courant à gauche, la tête
en arrière : rubans polychromes
(blanc-rouge-blanc) limitant la frise. Ornements dans le champ. Hauteur sans le bouton: 0m 07. Diamètre: 0m 42. Trouvé en B.
13. - (B 2197). Fragment de dinos (
fig. 222). Argile rouge brique, micacée. Quelques traînées grises. Surface extérieure
recouverte d'un engobe blanc, également micacé. Décor en noir lustré,
ton brun. Pas de retouches. Extérieur: deux zones séparées par une bande encadrée de deux filets circulaires.
Zone supérieure: fauve ou chien et bouquetin paissant, allant vers la gauche; ornements dans le champ.
Zone inférieure: bouquetin paissant (fragment de corne); ornement dans le champ. Intérieur: recouvert de noir peu lustré, ton marron. Diamètre probable (partie médiane: 0m 45). Trouvé en B.
FRAGMENTS
AVEC INCISIONS
14. - (B 1685). Fragment de dinos (?) (
Fig. 223). Argile fine, rosée, micacée; quelques traînées grises. Surface extérieure
revêtue d'un engobe rosé. Décor en noir lustré. Emploi de l'incision
pour les détails. Retouches (le rouge vineux. Près de l'embouchure: zone de languettes. Sur la panse: bovidé affrontant probablement un lion (le cou en retouche rouge
posée sur l'engobe). Hauteur du fragment: 0m 058. Trouvé en C.
15. - (B 4033). Fragment de dinos (?) (
Fig. 224). Argile rosée, fine, micacée; quelques traînées grises. Surface extérieure
recouverte d'un engobe jaune clair. Décor en noir lustré, tournant
au brun et au rouge. Retouches de rouge vineux et de blanc. Extérieur: fragment de deux zones séparées par un ruban polychrome (noir -
blanc - rouge vineux - blanc - noir). Zone supérieure: palmettes allongées (retouche rouge) et bouton de lotus renversé. Zone inférieure:
guirlande dé fleurs et de boutons de lotus. Intérieur: recouvert de vernis noir en couche mince. Un ruban polychrome;
une bande réservée. Diamètre probable: 0m 33. Trouvé
en B. Technique identique à celle du bol ionien. L'engobe mince est beaucoup
plus proche de la couverte des bols ioniens que du bel engobe camiréen.
Incisions probables aux parties manquantes.
16. - (B 2138). Fragment de petit dinos (
Fig. 225). Argile rosée, très fine, légèrement micacée. Rebord mouluré
pour un couvercle. Surface intérieure et extérieure recouverte d'un
épais engobe blanc crémeux, très micacé. Décor en noir lustré,
tourné presque complètement au rouge. Intérieur: bande circulaire en noir jauni près du bord supérieur. Extérieur:
bande circulaire sur le rebord. Ornements dans le champ. Incisions probables aux parties manquantes. Diamètre probable: 0m 32. Trouvé en B.
17. - (Ancien fonds). Fragment de couvercle (
Fig. 226). Argile rougeâtre, micacée, avec quelques traînées grises.
Surface recouverte d'un engobe jaune clair à l'extérieur, rosé
à l'intérieur. Décor en noir lustré, ton brun. Emploi de l'incision
pour les détails intérieurs. Traces de retouches rouges. Extérieur: zone supérieure: fauve ou sphinx accroupi. Zone inférieure: combat d'un lion et d'un taureau. Rosaces et demirondelles
dans le champ. Longueur max.: 0m 073. Épaisseur: 0m
002. Déjà publié dans Dacia, III-IV, p. 364,
fig. 3.
18. - (B 2245). Fragment de couvercle (
Fig. 227). Argile rosée, légèrement micacée; quelques traînéees grises. Surface
extérieure recouverte d'un engobe blanc crémeux. Bord très
mouluré. Décor en noir (?) lustré, tourné au rouge vif (ton uni).
Retouches de rouge vineux et de blanc. Détails incisés et réservés. Zone près du rebord: arrière-train de lion (?) ; oie marchant vers
la gauche. Rosaces ponctuées dans le champ. Le lion traité en silhouette
opaque avec incision; l'oiseau en réservé. Zone de languettes entre deux rubans polychromes (rouge du
décor, blanc rouge vineux, blanc, rouge du décor). Antre zone de languette:
sur la tranche du rebord Diamètre probable: 0m 23. Trouve en B.
IV. - Divers
19. - (13 887). Fragment (le cratère (anse et colonnette)
(
Fig. 228). Argile rosée, friable, légèrement micacée. Surface recouverte d'une
mince couverte rosée, légèrementicacée. Décor (en partie endommagé)
en noir peu lustré, tourné presque complètement au rouge grenat
et au brun. La tranche extérieure de l'anse recouverte de vernis noir. Deux volutes
d'où pendent des boutons de lotus réunis par quatre
filets circulaires. Entre elles, bouton de lotus sortant eu haut et
en bas de chaque groupe de filets. Au-dessous, crochets de méandres
entre filets. Largeur de l'anse: 0m 060. Longueur: 0m 060. Trouvé
en A. Le décor appartient au style de Fikellura, mais la technique camiréenne n'est
pas douteuse.
20. -(B 1664). Fragment de coupe ou de skyphos (
Fig. 229). Argile orangée, fine et friable. Couverte chamois clair. Décor en noir lustré. Extérieur: demi-rondelle et large bande circulaire. Intérieur: recouvert de vernis noir. Un filet réservé: traces d'une bande
polychrome. Hauteur du fragment: 0m 03. Trouvé en B. La forme e la technique de l’intérieur sont
celles des bols ioniens
21. - (B 1850). Œnochoé (
Fig. 230,
231). Argile rouge brique, homogène, bien cuite et dure, micacée. Stries du tour très apparentes dans l'intérieur, de couleur brun clair.
Engobe blanc épais, devenu jaune ivoire, très endommagé par
le séjour dans une terre humide (la terre environnante contenait
des galets, des coquillages, du sable). Embouchure trilobée. L'anse manque; niais la longueur de l'attache supérieure
fait croire qu'il existait des rouelles de chaque côté de l'anse.
Le fond est plat. Un mince rebord forme le pied. Traces d'engobe blanc
dans l'embouchure. Décor en noir peu lustré, tourné par endroits au
rouge vif. Le décor est posé sur l'engobe; il est devenu rouge à
l'endroit où le vase a été couché pour la cuisson. Embouchure: extérieur noir. Une mince bande noire soulignant l'attache de
l'anse. Bande noire dans l'intérieur. Col: trois bandes circulaires. Épaule: protomé d'un oiseau d'eau ; de part et d'autre, trois arêtes lanceolées. Il est à remarquer que l'ornement qui borde la métope à droite,
prend nettement, lorsqu'on le regarde dais le sens horizontal, l'aspect
d'un renard stylisé (tête de face et fuyant). Il va sans dire que je ne crois pas
à une intention du décorateur. Il y aurait là
un jeu de devinette tout à fait contraire à l'esprit
de la décoration céramique chez le Grecs. Je crois plutôt que le décorateur
ayant fait une faute a cherché à la masquer par un effet imprévu. Panse: bandes circulaires. Le dessus du pied noir. Diamètre du col:
0-083. Diamètre maximum: 0m 194. Diamètre
extérieur du pied: 0m 143. Hauteur sans l'anse: 0m
233. Style tardif de A. Rumpf, groupe d de Kinch. Pour ce type de vase, voir Vroulia, p. 208,
22. - (13 1882). Fragment d'œnochoé
(épaule) (
Fig. 233). Argile jaune rosé, fine, bien cuite, finement micacée (mica jaune). Engobe
jaune crême, finement micacé. Décor en rouge grenat (ton uni)
très lustré (transformation du noir?). Détails réservés. Décor
en zones: daim paissant ou marchant. Ornements dans le champ. Une bande et un filet circulaires séparent les deux
zones. On aperçoit un ornement du champ de la zone inférieure (triangles
à l'intérieur d'un triangle. Plus grande dimension: 0m 08. Épaisseur: 0m 006 à 0m 007. Trouvé en B.
23. -(B 1899). Idem (
Fig. 232). Argile jaune rosé, fine, finement micacée. Nombreuses
traînées grises. Engobe blanc verdâtre, finement micacé (mica blanc).
Décor en noir trés lustré. Décor en zones: tête et patte de devant
d'un bouquetin paissant. À la-partie
inférieure, bande circulaire limitant la zone. Hauteur du fragment:
0m 043. Épaisseur: 0m 006. Trouvé en A .
24. - (B 1690). Fragment d'œnochoé (
Fig. 234). Argile rosée. fine et micacée. Surface extérieure recouverte
d'un engobe blanc ivoire. Décor en noir très lustré. Fragment de corne de cervidé. Hauteur du fragment: 0m 03 Trouvé en A.
25. - (B 1034). Fragments de col et d'épaule d'œnochoé
(
Fig. 235 a et b). Argile rosée, fine, quelques traînées grises. Un filet saillant, à
la base de l'épaulé. Surface extérieure recouverte d'un engobe ivoire.
Décor en rouge orange lustré (transformation du noir, mais ton uni).
Retouche (le rouge vineux. Col: tresse. Épaule: zone de gros points; palmette intérieure d'un lotus. Hauteur du fragment a : 0m 040. Trouvé en B.
26. - (B 2271). Fragment d'œnochoé à zones (
Fig. 236). Argile grisâtre (légèrement calcinée), micacée. Surface recouverte
d'un engobe blanc jaunâtre, épais. Décor en noir peu lustré. Retouche
de rouge. Zone supérieure: arrière-train
de bouquetin marchant. Ornements dans le champ. Ruban
polychrome (noir-rouge-noir) séparant les deux zones. On n'aperçoit de la seconde zone qu'un motif de remplissage. Longueur du fragment:
0m 07. Trouvé en B.
27. - (B 1049). Fragments d'ccnochoé (
Fig. 237). Technique particulièrement fine. Argile rosée, micacée, à nombreuses
traînées grises. Surface extérieure recouverte d'un engobe ivoire.
Décor en un rouge vif, d'un ton uni qui ne paraît pas être une
transformation du noir. Bouton de lotus et arêtes lancéolées (probablement un fragment de lotus). Épaisseur du fragment a: 0m 007. Trouvé en C.
28. - (B 710). Fragment d'œnochoé (
Fig. 238 a). Argile rosée, dure, légèrement micacée. Quelques traînées grises. Surface
extérieure revêtue d'un engobe blanc verdâtre. Décor en noir
lustré, en partie disparu. Épaule: languettes et rosaces opaques. Au bas, deux bandes circulaires, sans retouches. Panse complètement recouverte de vernis noir. Hauteur du fragment:
0m 09. Trouvé en C.
29. -(B 1517). Idem (
Fig. 238 b). Même argile, même technique. Le noir lustré a un ton brun uniforme. Épaule: fragment de motif de remplissage (svastika). Panse: bandes et filets circulaires (on distingue un filet à la partie inférieure). Hauteur du fragment: 0m 06. Trouvé en B.
30. - (B 2516). Fragment, d'anochoé (
Fig. 239). Argile rose vif, micacée (mica jaune); nombreuses traînées grises. Surface
extérieure recouverte d'un épais engobe ivoire, très lustré.
Décor en noir lustré tournant au jaune. Retouches de rouge vineux
(posé directement sur l'engobe). Détails réservés. Très belle
technique. Épaule: lotus renversé. D'autres fragments (non publiés) font supposer que l'épaule
avait une guirlande de fleurs et de boutons de lotus analogue au décor
de certaines œnochoés (Vroulia, p. 202,
fig. 84). Bande polychrome (noirrouge vineux-noir) séparant l'épaule de la panse. On
apercoit l'attache des languettes appartenant à la zone supérieure
de la panse. La qualité du rouge de retouche indique un époque plus récente. Hauteur du motif floral : 0- 06. Trouvé en B.
31. - (B 3088). Fragment d'œnochoé (épaule)
(
Fig. 240). Argile jaune rosé, micacée; nombreuses traînées grises.
Surface extérieure revêtue d'un engobe blanc crémeux. Légère
moulure à la base du col. Décor en noir lustré (ton brun). Fragment d'arête lancéolée et de bouton de lotus (?).
Longueur du fragment: 0m
05. Trouvé en B.
32. - (13 1618 et 1619). Fragments d'œnochoés
à décor en zones (
Fig. 241 a et b). Argile jaune rosé, légèrement micacée, fine. Surface extérieure revêtue
d'un engobe blanc verdâtre. Décor en noir lustré. Retouches de blanc
et de rouge. Un ruban polychrome (blanc-noir-blanc-rouge).
Dimension maxima: 0m 05.
Trouvés en B.
33. - (B 2272). Fragment d'œnochoé (épaule)
(
Fig. 242). Argile jaune rosé, micacée, à traînées grises. Surface recouverte d'un
engobe ivoire. Décor en noir très lustré. Belle technique. Zone de languettes à la base dit col. Ornements dans le champ. Dimension maxima: 0m
05.
34. - (B 3090). Fragments d'œnochoé (
Fig. 243 a et b). Argile jaune rosé, légèrement micacée. Bel
engobe ivoire, micacé. Décor en noir très lustré. Pas de retouches. Belle technique. Aspect un peu particulier qui participe de trois styles (carniréen,
naucratite, Fïkellura) et ne correspond exactement à aucun
d'eux. a) Bande qui sépare l'épaule
de la panse. b) Ornement du champ Hauteur de la bande et des filets: 0m 02. Trouvé en C.
35. - (B 1523). Fragment d'épaule d'œnochoé
(
Fig. 244). Argile rougeâtre, micacée; quelques traînées grises. Surface extérieure recouverte
d'un engobe blanc, épais. Décor en noir lustré, tourné en partie au
rouge clair. Épaule: grande palmette allongée (motif courant à la dernière période; un exemple
dans Vroulia, p. 225,
fig. 114). Languettes et bande e'rci!laire polychrome (on distingue
encore des traces de blanc). Longueur du fragment: 0m 065. Trouvé en B.
36.-(B 1561). Rouelle d'anse, d'œnochoë
(
Fig. 245). Argile rosée, - fine, micacée; quelques traînées grises.
Décor eu noir lustré. Retouches de rouge vineux. Fragment roulé. Décor: languettes alternativement noires et rouges. Le centre disparu. Le revers recouvert de
noir lustré. Diamètre: 0m 05. Trouvé en B. Il est curieux de constater que les Pou.lles se rencontrent très rarement
dans nos fouilles. Destruction ou non existence? Je crois plutôt à la seconde hypothèse. La masse de nos œnochoés
n'avait pas de rouelles aux attaches de l'anse. 37. - Anses diverses (
Fig. 246). On a réuni ici des anses appartenant au style camiréen et au style de Fikellura.
Toutes, sauf f, ont une argile rosée, micacée, et sont re couvertes
d'un engobe blanc plus ou moins épais et lustré. Les trois premières,
a, b, c, proviennent d'œnochoés
camiréennes. L'anse d, courte et arrondie, rappelle certaines anses
de stamnos. L'anse e, de très belle technique, provient d'une œnochoé de Fikellura. La technique de l'anse f, particulière, est semblable à celle
du fragment de l'amphore (
fig. 119). L'argile rappelle celle de certains vases clazoméniens. Ces anses ont été trouvées en B et en C.
VI
- Fragments à engobe épais et lustré
On trouvera réunis un certain nombre de fragments dont les argiles diffèrent
légèrement, mais dont la technique est identique: engobe blanc,
très épais et très lustré, sur lequel un effet de polychromie
est créé par l'emploi du noir auquel on fait prendre par place une
teinte jaune vif, certainement voulue. Parmi ces fragments, les uns appartiennent à l'époque archaïque,
les autres à l'époque hellénistique. Un fragment récemment
trouvé (non publié), de technique identique et appartenant sûrement
à un lagynos (angle aigu entre l'épaule et la panse), m'a prouvé
que les fragments b, c, d, de la
fig. 248 sont également de l'époque hellénistique. Les autres, par
certains détails, sont vraisemblablement archaïques. Le fragment
fig. 248 a est douteux. J'ai maintenu le groupement pour donner un
nouvel exemple de la continuité des techniques dans le monde grec
oriental.
38.-(B 2596). Fragment d'œnochoé (
Fig. 247). Argile rosée, légèrement micacée; nombreuses traînées
grises. Surface extérieure revêtue d'un épais engobe blanc,
lustré. Décor en noir lustré tournant au brun et au jaune vif. Retouches
de rouge vineux. Fragment de palmette ronde. Le rouge vineux est indéniablement archaïque. Hauteur du fragment: 0m 03. Trouvé en B.
39.-(B 2598). Idem (
Fig. 248 a). Argile gris jaunâtre, fine, finement micacée. Surface extérieure recouverte
d'un engobe blanc crémeux, épais et lustré. Décor en noir lustré,
tourné complètement au jaune vif dans les détails. Fragment d'oiseau (corps et patte?). Large bande ondulée en noir épais à la partie inférieure. Hauteur du fragment: 0m 03. Trouvé en B. On trouve un oiseau figuré d'une manière semblable sur une hydrie orientalisante
des Cyclades (groupe D) dans Délos, fasc. XVII, pl. XXX1,
fig. 24 a. Il ne serait cependant pas impossible que ce décor appartînt à un lagynos.
VII.-Fragments de lagynoi
40. -(B 1222, B 1230, B1816). Épaule et panse
de lagynos (
Fig. 248 b, c, d). Argile grisâtre en d, rougeâtre en b et c, finement micacée dans les trois fragments. Surface
extérieure recouverte d'un épais engobe blanc. Décor en noir lustré
(ton brun) tournant au jaune vif. Décor: bandes et filets circulaires (bandes brun - rouge, les filets jaune vif). Le ton jaune vif semble une réaction particulière du noir, due à
la qualité de l'engobe. Diamètre: 0m 26. Trouvés en plusieurs endroits des fouilles.
VIII. - Catégorie faisant usage de l'incision (œnochoés) 41.-(B 1684).
Fragment d'œnochoé (
Fig. 249). Argile rosée, finement micacée; quelques traînées grises.
Engobe blanc ivoire, épais et lustré. Décor en noir lustré tournant
au rouge par places. Emploi de l'incision pour les détails. Retouches
de rouge et de blanc. Près du col: zone de languettes et ruban polychrome (noirblanc -rouge
-blanc -noir). Zone de l'épaule: lion rugissant et
bouquetin affrontés. Motifs de remplissage
dans le champ. Retouches de rouge sur le cou des animaux et le ventre du bouquetin. Hauteur
du fragment: 0m 056. Épaisseur à la partie supérieure: 0m 01. Trouvé en C.
42. -(B 1898). Idem (
Fig. 250). Première zone de la panse. Le décor de l'épaule
comportait probablement des incisions. Argile gris rosé, micacée. Surface extérieure revêtue d'un engobe blanc
verdâtre, d'une très belle qualité. Décor en noir légèrement
lustré (ton brun). Retouches rouges et blanches. Les détails réservés. Bouquetin paissant. Ruban polychrome (blanc-rouge-blanc) et languettes à la partie supérieure. Retouches rouges: épaule et cuisse de l'animal, bande médiane du ruban circulaire. Longueur du fragment: 0m 04. Trouvé en B.
43. - (L 1758 b). Fragment d'œnochoé (?) à décor
en zones (
Fig. 251). Argile gris rosé, micacée, fine et très cuite. Surface extérieure revêtue
d'un engobe blanc verdâtre. Dé cor en noir actuellement mat (la pièce
est en partie brûlée). Retouches de rouge et de blanc. Incisions
pour les détails intérieurs. Zone de l'épaule: bouquetin ou bovidé
marchant. Rosaces opaques
clans le champ. Ruban polychrome. Zone de la panse: bouquetin paissant.
Languettes à la partie supérieure. Retouches de rouge: bande rectangulaire sur le ventre et le dos de chaque
animal; bande centrale du ruban polychrome. Retouches blanches: filet
circulaire du ruban polychrome. Dimension maxima: Om 07. Trouvé en B. IX. -- Œnochoés partiellement recouvertes de vernis noir, à incisions
et à décor polychrome (Voir pour cette catégorie Price, East Greek
Pottery, section 111, p. 6, et Vroulia, p. 190 et 191).
44. - (B 1629). Fragment d'œnochoé. Fragment
d'épaule (
Fig. 252). Argile très micacée (mica jaune), rouge brique, avec de nombreuses
trainées gris verdâtre. La surface intérieure brun rosé. La surface
extérieure recouverte (le vernis noir peu lustré. Godrons séparés par des traits
en retouche blanche. Bande en retouche rouge sur chacun d'eux. Hauteur du fragment: 0m 03.
Trouvé en B.
45. - (B 1058 bis). Col d'œnochoé à
embouchure trilobée (F'ig. 253). Argile jaune rosé à trainées grises, très micacée (mica
jaune en particules très fines). Surface recouverte d'un noir, peu lustré, en couche mince. Décor en retouches blanches: ligne ondulée horizontale.
Bande réservée à la naissance
de l'épaule. Hauteur du col (sans l'embouchure): 0m
035. Trouvé en B. 46.-(B 1652).Fragment d'œnochoé à couverte noire
et à décor polychrome (
Fig. 254 a). Argile jaune rosé, fine et friable, légèrement et finement micacée
(mica blanc). Surface extérieure recouverte de vernis noir lustré,
à reflets métalliques. Détails incisés. Retouches de rouge.
Fragment de lotus (?). Hauteur: 0m 028. Épaisseur: 0m 004.
Trouvé en B.
47. -(B 1602). Idem (
Fig. 254 b). Argile jaune orangé, fine, non micacée. Beau noir lustré. Détails incisés.
Retouches de rouge. Fragment de lotus (?). Hauteur: 0m 025. Épaisseur: 0m 003. Trouvé en B.
48. - (1i '115). Idem (r'ig. 254 c). Argile rosée, fine, légèrement et finement micacée (mica jaune). Surface
extérieure recouverte d'un vernis noir peu lustré. Détails incisés
et retouches de rouge. Godron incisé, limité par un double trait (retouche de rouge au milieu).
Hauteur: 0m 020. Épaisseur:
0m 006. Trouvé en B. 49. -(B 1578). Idem (
Fig. 254 d). Argile jaune orangé, fine, micacée. Surface extérieure recouverte
d'un vernis noir tris peu lustré. Retouches rouges et blanches. Détails
incisés. Ruban circulaire polychrome (bande rouge, encadrée de filets blancs). Godron ( ?) limité par
un double trait (coeur rouge). Air dessous, point blanc (?). Hauteur: 0m 025. Épaisseur: 0m 003. Trouvé en B.
50. - (B 1057). Idem (fragment d'épaule) (
Fig. 255 a et c). Fragments du même vase. Argile jaune clair, friable, avec quelques traces de mica. Surface recouverte
d'un vernis noir peu lustré. Retouches de rouge et de blanc. Sur l'épaule: godrons incisés, rouges, blancs et noirs. Entre l'épaule et la panse, ruban
circulaire polychrome (blanc-rouge vineux-blanc). Hauteur de A: 0m 035, Hauteur de C: 0m 038. Épaisseur: 0m 003. Trouvé en B.
51. - (B 1697). Idem (épaule) (
Fig. 255 b). Argile gris rosé contenant de nombreuses impuretés. Surface recouverte d'un
vernis noir peu lustré. Incisions. Retouches rouges et blanches. Godrons incisés, blancs, noirs
et rouges. Hauteur du fragment: 0m 025. Trouvé en B.
X. - Catégorie dite de Vroulia
Voir pour cette catégorie Price, East Greek
Pottery, section IV, p. 7, et Vroulia, p. 168 et 186. Les motifs que l'on trouve sur les fragments suivants appartiennent à
de grandes palmettes renversées ou à de grands lotus également
renversés. Voir des motifs analogues dans Vroulia, p. 186,
fig. 68, p. 187,
fig. 69. AMPHORE (?) 52. - (B 1700). Fragments d'un même case (
Fig. 255 d à h). Argile jaune clair, fine, non
micacée. Surface recouverte en partie de concrétions calcaires. Décor
en vernis noir, posé en couche mince, peu lustré et couvrant tout
le vase, sauf une bande réservée. Détails incisés. Retouches rouges. En g, un fragment de palmette. Motif analogue dans Vroulia, p. 185, 186,
fig. 67 a, 67 b, et 68. Hauteur du fragment: 0m 045. Trouvé en B, dépôt a.
XI.
- Imitation du Style Camireén
FRAGMENTS À ENGOBE GRIS
53. - (B 2298). Fragments d'une œnochoé
(
Fig. 256) a et b). Argile jaune rosé, presque blanche, fine.
Engobe gris clair. Décor en noir, peu lustré, qui parait posé sur
l'argile. Col: ligne ondulée et bande circulaire. Épaule: arête lancéolée (le noir disparu laisse apparaître l'argile). Bande circulaire
en noir (en partie disparu). Hauteur du fragment: 0m 04. Trouvé en B, dépôt a.
54.-(B 2299). Fragment d'œnochoé (col
et épaule) (
Fig. 257). Argile rose avec des traînées grises. Surface intérieure
gris rougeâtre. Surface extérieure recouverte d'un engobe gris,
contenant quelques parcelles de mica. Décor en noir mat. Épaule: fragment de métope: Mie de daim allant vers la gauche. Rosace et motif en « T » dans le champ. Épaisseur: 0m 004 à 0m
006. Dimension maxima: 0m 084. Trouvé en B.
X II. - Coupes et plats
55. - (B 2119). Fragment de grande coupe à
pied (
Fig. 258). Argile fine, dure, peu micacée, de couleur
rose orangé; nombreuses traînées grises. Surface intérieure et surface
extérieure revêtues d'un même engobe
jaunâtre, très micacé (mica blanc). À l'intérieur, un
engobe blanc est -posé par-dessus ce premier engobe. Décor intérieur
en un rouge mat, de ton grenat, qui n'est pas une transformation du
noir. À l'extérieur, emploi d'un noir mat, tourné par places
au brun clair. Retouches de rouge vineux et de blanc. Intérieur: au bord, bande circulaire; groupe de clous entre deux rubans
polychromes (blanc - rouge vineux - blanc, don’t il ne reste plus
que des traces de rouge vineux). Extérieur: trois bandes circulaires
de noir. Hauteur du fragment: 0m 065. Épaisseur: 0m 008. Diamètre probable 0m 350. Trouvé en B.
56.- (B 2151). Idem (
Fig. 259). Argile gris rosé, fine, dure, micacée. L'intérieur recouvert d'un bel en gobe
gris clair, finement micacé. Même engobe à l'extérieur,
mais en couche plus mince. Deux trous de suspension. Décor en noir
lustré. Intérieur: groupe de clous et motifs de remplissage dans le champ.
Bande circulaire à la partie inférieure. Extérieur: deux bandes circulaires. Diamètre probable: 0- 40.
Trouvé en B. Le fragment parait avoir subi un commencement d'incendie.
57. - (B 808). Idem (
Fig. 260). Argile rosée, micacée; quelques traînées grises. Stries
très apparentes. Surface entièrement revêtue
d'une couverte rosée, sur laquelle on a ajouté, à l'intérieur,
un engobe blanc ivoire. Décor en noir lustré, tourné complètement
au rouge orangé. Détails réservés. Retouches de rouge vineux. Intérieur:
zone près du bord: groupe de clous, fragment d'oiseau
et ornements dans le champ (la pointe des clous est dirigée vers l'extérieur).
Filet circulaire et bande (ornée d'un filet rouge vineux). Retouche
de rouge vineux sur le clou central. Diamètre probable: 0m 28 à 0m 30. Épaisseur:
0m 009. Trouvé en B.
58. - (B 2046). Fragment de coupe (
Fig. 261,
262 et pl. VII, 10). Argile rosée, fine, micacée; quelques traînées grises. Surface extérieure
et intérieure recouvertes d'un engobe ivoire. Décor en noir lustré.
Retouches rouge lie de vin. Détails réservés. Extérieur: oiseau d'eau marchant (l'épaule et la partie supérieure du dos en retouche rouge).
Ornements dans le champ. Intérieur: bovidé marchant à droite; ornements
dans le champ. Diamètre probable: 0m 30. Trouvé en A. Style très fin. Les détails du corps du bovidé ne suivent pas la pure
technique camiréenne et rappellent certains vases naucratites. Mais,
par ailleurs, la technique n'est pas naucratite ni semblable à
celle du style de Fikellura.
59. - (B 1240). Pied de coupe (
Fig. 263 a). Argile rougeâtre, fine, micacée (mica jaune); quelques traînées grises. Décor
en noir lustré, à reflets métalliques, tourné presque complètement
au rouge. Extérieur: recouvert de vernis en couche mince; double cercle et points à la partie supérieure. Le dessous du pied entièrement recouvert de vernis rouge. Hauteur du pied: 0m 03. Trouvé en B. 60. - (B 1666). Idem (
Fig. 263 b; cf.
fig. 170). Argile rosée, fine, légèrement micacée. Quelques traînées grises. Aucune trace d'engobe ni de couverte. Stries très apparentes. Décor
en rouge mat. Bande circulaire. Le reste sans décor. Sous le pied, un β peint en
rouge mat (fig. 170, p. 213). Diamètre: 0m 07. Trouvé en A.
61. - (B 1316). Coupe (
Fig. 264 e et
265 c). Argile rosée, fine; quelques traînées grises. Surface extérieure recouverte
d'un engobe jaune chamois très clair, en partie disparu. Décor
en noir lustré. Retouches de rouge et de blanc. Intérieur: deux zones de fleurs et de guirlandes de lotus,
séparées par une bande de gros points alternativement
rouges et noirs entre deux rubans polychromes. Retouches de rouge
sur les pétales et le bouton central des lotus. Extérieur: bandes circulaires en noir jauni, régulièrement espacées. Diamètre probable: 0m 25. Trouvé en A.
62.-(B 1212). Idem (
Fig. 264 a et
265 b). Argile rosée, fine, micacée. Les deux surfaces revêtues d'un engobe
ivoire, très micacé. Décor en noir lustré. Retouches de rouge
vineux. Intérieur: guirlande de fleurs et de boutons
de lotus. Extérieur: trois bandes circilaires près du rebord. Diamètre probable: 0m 14. Trnnvé en A.
63. - (B 1220). Idem (
Fig. 264 b et
265 a). Même argile, même technique. Fragment de palmette (?). Diamètre
probable: 0m 22. Trouvé en A.
64. - (B 888). Fragment de coupe à pied
(
Fig. 266 a et
267). Argile rosée, fine, bien cuite, non micacée, conteriant des particules blanches.
À l'intérieur et à l'extérieur, épais engobe blanc ivoire,
finement micacé. Décor en noir (?) très lustré, tourné au brun
et au rouge (à l'intérieur) et au marron (à l'extérieur).
Retouches de rouge vineux et de blanc. Intérieur: sur le bord, entre deux bandes polychromes (rouge vineux, traces d'un filet blanc), zone
de dents de loup et rosaces ponctuées.
Au-dessous, groupe de clous
(?) ou de languettes (retouche de rouge
sur la première). Rosaces de points. Extérieur: filet circulaire sur le rebord. Bande entre triples filets circulaires. Diamètre probable: 0m 320. Épaisseur: 0m 008. Trouvé en C. Très belle technique où l'engobe et le vernis ont le brillant
de l'émail.
65.-(B 889). Fragment de coupe ou plat (Fi g. 2ô6 b). Argile rosée, fine et dure, non micacée. Surface entièrement revêtue
d'une couverte chamois clair, sur laquelle on a posé à l'intérieur
un engobe blanc rosé. Décor en beau noir lustré, tourné au brun clair
dans les filets de l'extérieur. Retouches de rouge vineux. Intérieur: guirlande de boutons et fleurs
de lotus (retouche rouge sur le bouton). À
la partie inférieure, filet circulaire en rouge de retouche entre
deux filets noirs. Extérieur: double filet circulaire de noir tourné au brun. Diamètre
probable: 0m 30. Épaisseur: 0m 009.
66.-. (B 2447). Fragment de coupe à pied
(
Fig. 268). Argile rose grisâtre, fine, dure, peu micacée. À l'intérieur, engobe
blanc ivoire, finement micacé. À l'extérieur, mince couverte
rose clair, finement micacée. Décor en noir lustré (ton brun), tourné
par places au brun clair. Retouches de rouge. Intérieur: sur le bord, bande et filet circulaires de noir tourné au brun
clair. Au-dessous, bouton (cur rouge) et fleur de lotus
à palmette centrale. Extérieur: sur le bord, bande circulaire de noir tourné au marron. Au-dessus,
deux autres bandes circulaires. Diamètre probable: 0m 320. Épaisseur: 0m 008. Trouvé en B.
67. - (B 1936). Fragments d'un même plat
(
Fig. 269 a et b). .Argile grisâtre, très claire, fine
et micacée. Surface revêtue d'un engobe très micacé,
endommagé, actuellement verdâtre à la surface extérieure et
chamois clair à la surface intérieure. Décor en noir lustré,
en couche mince. Retouche de rouge (?). Large bande circulaire près dru rebord. 1 filet circulaire limitant
une zone de fleurs et de boulons de lotus. Hauteur du bouton de a : 0m 03. Trouvé en A.
68. - (B 732). Fragment de plat (
Fig. 270). Argile rosée, légèrement micacée. Surface revêtue d'un en gobe
blanc grisâtre. Trou de suspension dans le rebord. Décor en noir peu
lustré, tourné au brun. Crochets de méandres sur le rebord. Vers le centre, bandle et filets circulaires. Diamètre
probable: 0m 22. Trouvé en A.
69. - (B 738). Plat (
Fig. 271). Argile rosée, micacée. Surfaces extérieure et intérieure recouvertes d'un
engobe blanchâtre. Sur le rebord, deux trous de suspension percés
avant la cuisson. Décor en noir lustré. Groupes de languettes sur le rebord. Au centre, grande rosace de boutons de lotus stylisés. Revers bandes
circulaires. Diamètre: 0m 08. Hauteur: 0m 012. Trouvé en C.
70. - (Ancien fonds). Plat (
fig. 272). Argile rougeâtre, dure, micacée. Surface recouverte d'un
engobe blanc. Décor en noir tourné au rouge brun. Sur le rebord, deux
trous de sus pension, percés avant la cuisson. Intérieur: crochets de méandres sur le rebord. Vers le centre, bande et filets circulaires
en noir tourné au rouge. Feuilles et boutons de lotus;
point noir au centre. Revers: aucun décor. Hauteur: 0m 019. Diamètre: 0m 13. Déjà publié dans Dacia, III/IV, p. 365,
fig. 5. Reproduit ici à l'état plus complet d'après
une photographie plus ancienne.
71. - (B 1820). Fragment de plat (
Fig. 273). Argile jaune orangé, fine et friable, finement micacée. Même couverte.
Décor employant un rouge vif et lustré, d'un ton uni. Intérieur: zone circulaire de gros points,
encadrée de filets circulaires. Au-dessous, feuille stylisée appartenant à la rosace (lu médaillon central. Diamètre probable: 0m 240. Épaisseur: 0m 008. Trouvé en A.
72. - (B 1718 a). Idem (
Fig. 274). Argile rose, fine et friable, micacée (mica blanc). Mince
couverte (?) de même couleur. Surface endommagée, fragment roulé.
Décor (endommagé) en blanc (?) grisâtre. Sur le blanc, traces d'un
vernis noir brun. On doit supposer que le décor ancien était brun
noir et probablement posé sur un engobe blanc; l'engobe et le noir
ont disparu, et il ne subsiste que l'engobe qui était préservé par
le décor en vernis noir. Zone de crochets de méandres entre des filets circulaires. Au-dessous, fragment d'une
grande rosace delanguettes qui ornait le médaillon central du fond. Diamètre probable: de 0m 18 à 0m 20. Épaisseur: 0m 006. Trouvé en A.
73. - (B 1821). Fragment de plat (fragment de
fond) (
Fig. 275). Argile jaune rosé, fine, dure, légèrement et finement micacée (mica
blanc). Mince engobe blanc rosé, micacé, recouvrant la surface intérieure
(très endommagé). La surface extérieure revêtue d'une
mince couverte rose, très micacée (mica blanc en paillettes
extrêmement fines). Décor en noir (?) peu lustré, tourné presque
complètement au rouge grenat et au brun clair. Retouche de
rouge. Sur le bord du fragment, bande circulaire en rouge de retouche et double filet circulaire en noir
jauni. Au-dessous, rosace du médaillon central ornant le fond du vase (groupes de
languettes alternant avec des boutons de lotus). Diamètre probable: 0m 15. Épaisseur: de 0m 003 à 0m 006. Trouvé en
A.
74.-(B 2256). Fragment de plat (
Fig. 276). Argile jaune rosé, fine et friable, très peu micacée (mica blanc).
L'intérieur revêtu d'un mince engobe rosé, peu micacé. Couverte
plus claire, très micacée, recouvrant l'extérieur du vase.
Large rebord horizontal pourvu de deux trous de suspension faits dans
la pâte humide. Petit pied annulaire. Décor en noir lustré, tourné
par endroits au brun. Sur la tranche du rebord: bande circulaire noire. Sur le rebord: entre filets circulai res, zone de crochets de méandres. Vers le centre, filet
et bandes circulaires. Dans le médaillon central du fond, grande rosace de feuilles. Diamètre (avec le rebord): 0m 156. Épaisseur: de 0m 004 à 0m 006. Trouvé en B.
75. - (B 2443). Fragment de plat (
Fig. 277). Argile rose, non micacée, contenant quelques traînées grise; et des particules
blanches. Extérieur et intérieur recouverts d'ui mince engobe jaunâtre.
Décor en noir lustré. Retouche de rouge clair Intérieur: zone de crochets de méandres;
bande circulaire de rouge de retouche
entre des bandes et des filets circulaires noirs Au centre, fragment
de la rosace centrale. Extérieur: deux bandes circulaires noires. Une autre à la partie inférieure. Diamètre approximatif : 0m 230. Épaisseur: 0m 005. Trouvé en B.
76. -(B 1250). Pinax (
Fig. 278 et
279). Argile gris clair dans l'épaisseur, rosée à deux millimètres
dE la surface, finement micacée. Les deux faces ont été recouvertes
d'un épais engobe jaune rosé, ayant un peu la consistance d'ur émail.
Le dessus du plat est recouvert d'un second engobe blanc crémeux,
posé sur le premier. Deux trous de suspension sur le rebord. Décor en noir très lustré tourné complètement au rouge orangé
Sur le rebord: guirlande de fleurs et de boutons
de lotus. Centre: animal marchant (cheval?); voir
fig. 279. Diamètre: 0m 30. Hauteur: 0m 05. Trouvé en A.
77. - (B 2036 bis). Fragment de pinax (
Fig. 280 et
281; cf. fig.
192). Le vase montre une argile différente selon chaque
fragment, On a ainsi: une argile grise, une argile grise devenant
jaune à la surface, une argile grise à bords rosés,
toutes trois légèrement mi cacées. On a ici un exemple curieux
des transformations d'un même argile sous (les actions différentes. Surface recouverte en entier d'un engobe jaune verdâtre, légèrement
micacé. Décor en noir lustré. Retouches de rouge vineux (épais). Détails
incisés. Intérieur: grande fleur de lotus et palmette aux feuilles alternativement rouges et noires. Extérieur: sur la moulure du pied, deux bandes circulaires, une noire et l'autre
rouge. Cinq filets circulaires dont deux de rouge. Deux lettres incisées (
fig. 192, p. 222). Diamètre du fond: 0m 220. Épaisseur: 0m 005 à 0m 006. Trouvé en B.
XIII. - Style de transition.
Les trois vases qui suivent, quoique différents de forme et de technique,
montrent tous trois le même parti pris de géométrisation dans
l'emploi des motifs, -comme il arrive aux époques de transition. Les deux premiers (
fig. 282 et
284) allient le vieux motif géométrique des chevrons au bouton de
lotus réduit à sa plus simple expression. Sur le dernier (
fig. 285), le bouton de lotus n'est plus qu'un simple godron; les
croix du rebord paraissent empruntées au style de Fikellura.
78. - (B 1713). Fragments de grande coupe (
Fig. 282 et
283). Argile gris rosé, légèrement micacée. Surface recouverte
à l'extérieur et à l'intérieur d'un engobe brun rosé, également micacé. Décor en noir lustré (ton marron) tournant au
rouge orange dans les traits déliés. Intérieur: ornements stylisés inspirés du feuillage (?) et du bouton de lotus. Vers le bord, large
bande circulaire. Extérieur: double filet circulaire. Épaisseur: 0m 01. Diamètre probable: 0m 22. Trouvé en A. Le fragment,
fig. 282, trouvé plus tard, est absent de la reconstitution,
fig. 283.
79. - (B 1274). Coupelle (
Fig. 284). Argile rosée, avec quelques traînées grises, micacée. Surface revêtue
d'une mince engobe chamois, très micacé. Le rebord fait avec
le fond un angle obtus et parait incurvé vers l'extérieur. Décor en
noir très lustré tournant au jaune dans les traits déliés.
Retouches de rouge vif. Intérieur: rebord boutons de lotus coupés à la partie infé rieure par un filet circulaire (rouge). Autre filet
plus large vers le bas. Sur le fond: boutons de lotus (?) et feuillages (?)
stylisés. Au centre, gros point entouré d'un cercle (en rouge de retouche). Autres retouches
de rouge sur les boutons de lotus du rebord et du centre. L'extérieur sans décor. Trace de l'attache du pied. Diamètre: 0m 06. Trouvé en A.
80. - (B 1278). Coupelle à rebord (
Fig. 285). Argile rosée, micacée. Surface recouverte d'un engobe blanc, friable, en partie
disparu. Décor en noir lustré, tourné au rouge. Rebord: croix entre deux languettes; bande circulaire. Sur le fond. godrons (probablement boutons de lotus stylisés) entre deux languettes. L’exterieur, sans décor. Diamètre probable: 0m 07. Trouvé en A.
[1] Price, East Greek Pottery, p. 11. [2] Vroulia, p. 197 et suiv. [3] Rumpf. n. 61, note 11. [4] E. Pottier, Catalogue des vases du Louvre, p. 163. [5] Vroulia, p. 217. [6] Vroulia, p. 228, fig. 116. [7] Délos, XVII, pl. XXXIX, 5, 6, 7. [8] Vroulia, p. 228; Rumpf, p. 78, g, 5. [9] E. Pottier et S. Reinach, La nécropole de Myrina, tome 1, fig. 55; Ch. Perrot, Hist. de l'art, IX, p. 410, fig. 204, et Vroulia, pl. 20, n' 2. [10] J. D. Beazley, Attic Black Figure: a Sketch, p. 13. [11] La forme est ancienne en Attique. Voir E. Pfuhl, Malerei und Zeichnung, III, fig. 93 « altattisch »). [12] Délos, XVII, p. 55 et pl. XLVII, n' 18. L'amphore du Louvre rapprochée par Ch. Dugas de celle de Délos est semblable à la nôtre par l'évasement de l'embouchure. [13] Ch. Perrot, ouvre cité, p. 429, fig. 217; cf. notre Appendice XV. |