STYLE DE FIKELLURA

 

 

            Si un style pouvait acquérir une patrie par l'abondance des fragments trouvés au même endroit, celui de Fikellura devrait être originaire sinon d' Histria [1] , du moins de Milet, la métropole. Les trouvailles d'Histria, s'ajoutant à celles des autres colonies déjà fouillées de la Mer Noire, à celles de Milet elle-même [2] , accroissent le nombre des probabilités en faveur de l'opinion d'E. Buschor qui  «considère la céramique de Fikellura comme une variété plus récente de la céramique de Milet » [3] .

            Ce style, remarquable par sa technique, - du moins à Histria, où il n'en existe que de beaux fragmente, - et par un sens décoratif d'un caractère très particulier, est dit de Fikellura ou de Samos, selon l'origine qu'on lui attribue. La première a été re­connue fausse. La deuxième l'est probablement aussi, comme j'espère le prouver plus loin. Cette catégorie de vases a fait l'objet d'une étude récente [4] , la plus complète qui ait été écrite jusqu'à présent, ce qui me permettra de me borner à l'essentiel. Je ne parlerai donc ici que des éléments nouveaux apportés par Histria à la connaissance du sujet, ainsi que des raisons qui, à mon sens, permettent de circonscrire le lieu d'origine de ce style.

            Les deux éléments nouveaux concernent l'un le décor, l'autre la technique.

            Le premier a trait à la série des œnochoés d'un décor très particulier que l'on a pu réunir sous le nom de  « Louvre group » [5] , parce que le seul spécimen complet se trouve au Louvre (A 321) [6] . Nous avons recueilli, appartenant à ce groupe, des fragments qui, si petits qu'ils soient, permettent de reconstituer en partie deux de ces vases. L'un (pl. VI) est analogue à l'œnochoé du Louvre, et n'a d'autre intérêt que de nous montrer une fois de plus ce décor dont les éléments sont combinés d'une manière si originale. Son étrangeté ne diminue pas son indéniable valeur décorative.

            L'effet d'imprévu - et c'est ici qu'intervient l'élément nouveau dont j'ai parlé - est encore accru dans l'œnochoé n° 19 dont on a essayé de reconstituer l'aspect ( fig. 329). Ici, le décor en diagonale, si fréquent dans ce style qu'on a pu en former un groupe spécial, est renouvelé par le fait qu'une des diagonales est ondulée. Quelque étrange que cela puisse paraître, ce décor part du même principe que les croissants qui ne sont, en dernière analyse, que des diagonales courbes, alternant e a sens inverse. Remarquons aussi que les traits en diagonale ne sont pas d'une seule venue. Le dessinateur a d'abord tracé ses diagonales ondulées et a rempli les intervalles de bâtonnets disposés en sens contraire. Ces bâtonnets sont semblables à ceux de l'œnochoé dont nous venons de parler. On voit très bien sur la photographie ( fig. 328) l'arrêt ou le départ du pinceau, détail que le dessin schématisé n'a pas reproduit, pas plus que les petits points à peine visibles, qui ajoutent de la variété au décor.

            Le second motif d'intérêt des trouvailles d' Histria, dont l'im­portance dépasse de beaucoup le précédent, est de nous avoir livré des fragments d'une amphore faisant usage de l,'incision ( fig. 302, 303 et pl. IV en couleurs). Ce vase, par le sujet, fait partie du groupe des amphores à scènes de cômos bachique, mais il en diffère par la composition, le style des personnages et l'emploi dé l'incision ou de la technique en réservé pour les détails [7] . Le principe établi, selon lequel la caractéristique principale de ce style réside dans le non-usage de l'incision, se trouve ainsi fortement controuvé. On se convaincra, en regardant les photographies, de la fermeté et de l'aisance des incisions. Puisque les fragments sont sortis sous nos yeux (en B) d'une fouille profonde, nous avons là un précieux élément de certitude que ne nous donnerait pas un objet trouvé dans le commerce. Il faut donc admettre que les potiers de Fikellura se sont, eux-aussi, servi de l'incision. D'ailleùrs, ce vase est, dans le style de Fikellura, le troisième qui fasse usage de l'incision. Les deux premiers sont : l'un, une coupe de l' Héraion de Samos, l'autre, une amphore d'Altenburg [8] , dont les incisions ont été considérées comme modernes. Si l'on part du principe que les incisions peuvent exister dans ce style comme le prouve le vase d' Histria, et précisément dans la même catégorie que l'amphore d'Altenburg, peut-être trouvera-t-on lieu de reviser le jugement qui concerne cette dernière. I1 me paraît, en effet, difficile d'être absolument sûr de l'âge des incisions. Certaines paraissent très fraîches, qui sont indubitablement antiques, comme me l'ont prouvé quelques fragments sortis des fouilles.

            Il est à remarquer, d'autre part, que les proportions allongées des personnages, les rameaux légers qui ornent leurs têtes et s'ajoutent à la calotte habituelle, dénotent un atelier à tendances particulières, remarque que l'on a également faite pour la coupe de Samos. On peut donc admettre que l'usage de l'incision ne se rencontre qu'exceptionnellement et est peut-être le fait de quelques ateliers isolés. Mais on ne peut plus dire que l'usage de l'incision est étranger à ce style.

            Les autres vases que nous possédons (amphores, œnochoés, olpés, lécythes amphorisques [9] , coupe en forme de bol ionien) rentrent dans les catégories connues. Les amphores sont nombreuses, avec quelques beaux spécimens : amphore aux sphinx attaquant un bouquetin ( fig. 304 et suiv.), amphore au comaste entre deux volutes, ( fig. 310 et suiv.), amphore ornée d'une large volute dont il ne nous reste qu'un fragment ( fig. 313). Signalons encore un petit fragment représentant un bovidé (reproduit en couleurs, pl. VII, n° 11), d'un travail délicat, et une œnochoé à décor en diagonales ponctuées ( fig. 330 et suiv.).

            Un fragment recouvert d'un singulier décor étoilé mérite une mention particulière. Ce motif en étoile à six branches paraît assez fréquent. I1 diffère d'aspect selon le plus ou moins de finesse des branches de l'étoile. Lorsque les branches de l'étoile sont fines, comme sur un exemplaire du British Museum [10] , le dessin conserve une légèreté qui donne à l'ensemble l'aspect d'une sorte de réseau. I1 n'est pas impossible que ce décor se substitue parfois au décor réticulé habituel sur la panse des œnochoés, et ceci expliquerait en partie pourquoi les branches de ces étoiles sont si fines et si longues. En soi, ce décor ne serait pas plus étrange que les bâtonnets diagonaux de la fig. 329, car le potier de Fikellura nous a habitués un peu à tout. Au contraire, le décor en étoiles à branches épaisses comme le nôtre, me paraît n'être employé qu'en bandes; et il semble être une variante plus riche et plus compliquée du décor en rubans ondulés que l'on trouve également sur les amphores de Fikellura [11] . Le style de Fikellura nous réserve encore probablement, du point de vue décoratif, d'autres surprises.

 

 

 

REMARQUES CONCERNANT L'ORIGINE DE CE STYLE

 

 

            Bien qu'il soit, par le principe même du décor, une variante du style dit de Camiros, le style de Fikellura, par la place qu'il donne aux motifs géométriques et par le choix de ces motifs, fournit des indications dont on peut tirer profit.

            Si l'on ramène les motifs employés à leur forme la plus simple, on constate que les éléments du décor se réduisent à trois : le carré, la ligne ondulée ou zigzagante et la ligne oblique.

            La prédilection pour la forme carrée - j'entends par là le carré ou le rectangle proche du carré; - est sensible dans les quelques variétés de bandes de séparation qu'utilise ce style. La plus commune consiste dans l'emploi de languettes qui coupent le champ en inte.rvalles carrés. Une autre, qu'il est important de trouver dans ce style, parce qu'elle rappelle un motif courant dans le style géométrique d'Asie Mineure, est formée de rectangles proches du carré, ornés de diagonales et de points [12] . Parfois le carré est employé seul ( fig. 340).

            La ligne brisée à angles droits (union du carré et du zigzag) est à la base des combinaisons qui composent le méandre particulier au style de Fikellura ; elle en est la f orme la plus simple. Puis, on inscrit aussi des carrés dans chaque repli du méandre simple (col des figures 311 et 314). Enfin, en ornant un carré sur deux du motif typique du méandre, on arrive à une des formes du modèle classique ( fig. 332 et 338 b). Avec cette différence cependant que dans le style de Fikellura, le méandre est toujours formé d'élé­ments carrés ou proches du carré, mais n'a jamais cette forme allongée [13] , que l'on trouve parfois par exemple dans la grecque attique [14] . La même différence est sensible entre les crochets de méandre des œnochoés et ceux des plats camiréens [15] , tandis que ceux du style de Fikellura restent très proches du carré [16] .

            Tandis que la ligne zigzagante horizontale nous mène au méandre ou, lorsqu'elle est ondulée, au motif de notre fig. 341, n° 9, elle produit d'autres effets, lorsqu'elle est employée verticalement. On trouve le modèle simple (larges zigzags verticaux) [17] . Mais ce motif a probablement donné l'idée d'employer, en zones répétées, les croissants dont le sens alterne avec chacune d'elles. Schématisé, l'ensemble donne une série d'ondulations verticales. Parfois, les zones de chevrons à sens alterné donnent un effet analogue ( fig. 323 b).

            Le goût de la ligne oblique dérive de celui du zigzag vertical. I1 a créé les étranges bâtonnets dont nous avons déjà parlé ( fig. 326 et 329). Surtout, il a favorisé l'emploi des losanges (deux obliques qui se coupent) et par là les différents décors réticulés que l'on trouve si fréquemment sur la panse des vase de Fikellura. Ces losanges sont formés soit par des lignes ( fig. 316) soit par des lignes de points ( fig. 330 et 332), soit par de fins pétales de marguerites [18] . Le décor en imbrications, vieux motif mycénien qui subsiste dans le répertoire des motifs de la Grèce d'Asie, est utilisé par le potier de Fikellura en raison de son analogie avec le décor réticulé. Il est vrai que ce pourrait être l'inverse. Mais un fragment d'œnochoé à panneaux, trouvé à Milet, employant le losange au lieu de l'imbrication ( fig. 341, n° 10) [19] , semble prouver que nous avons dans le losange le motif initial.

            A réduire les motifs favoris de ce style à leurs éléments essentiels, on s'aperçoit que si le potier de Fikellura n'a rien inventé, il a cependant sa part d'originalité. Elle réside dans la rigueur avec laquelle sont développés ces deux éléments simples, le zigzag et l'oblique, et surtout dans l'emploi répété des motifs carrés. Ce choix et cette répétition sont éloquents. Le premier atteste une vieille habitude des procédés du style géométrique. Le second nous dirige plus particulièrement vers le style géométrique d'Asie Mineure [20] , où le carré orné de diagonales et de points est très fréquent. Ce style était donc familier aux potiers de Fikellura.

            Si nous cherchons maintenant dans quels lieux; à cette date et ailleurs que dans ce style, se rencontrent les mêmes motifs, nous trou­vons d'abord Éphèse où un certain nombre de fragments nous mon­trent ce style géométrique à l'état pur, - je veux dire n'employant guère que le carré et le zigzag à angles droits [21] . Vient ensuite Milet [22] , avec un fragment montrant un décor où de gros points, à 1'intérieur de méandres arrondis, jouent le rôle de nos carrés dans la fig. 314 (motif du col). Le motif part du même principe et il est assez particulier pour que le rapprochement soit significatif. C'est enfin Clazomènes, dont le style est le seul, en dehors de celui de Fikellura, à employer de la même manière les zones de croissants et le décor en imbrications [23] .

            Ainsi, Éphèse, Milet, Clazomènes nous fournissent nos :références les plus proches. Si nous ajoutons que Milet, avec! des restes d'influence mycénienne, avait également dans son passé une vieille tradition de style géométrique [24] , nous n'aurons plus beaucoup de raisons de refuser d'admettre que le style de Fikellura est originaire de la région de Milet. Puisque l'idée d'une koiné paraît être la vérité, cette koiné doit comprendre les villes précitées avec, probablement, Milet à leur tête [25] . Aux fouilles futures de dire si nous avons tort ou raison.

 

 

DESCRIPTION

 

 

            Il est à noter que la couleur du décor de la majorité des frag­ments est un rouge de ton uni: rouge grenat ou rouge vif.

 

I. - Amphores

 

1. -À INCISIONS

 

 

            1. (B 1900) Amphore ( Fig. 302 et 303 et pl. IV, en couleurs). Les deux fragments ont permis de reconstituer l'amphore de la planche IV.

            Argile jaune rosé clair, finement micacée. Surface extérieure revêtue d'un engobe jaune ivoire, finement micacé. Décor en noir lustré, tourné en grande partie au rouge. Retouches de rouge assez vif. Incisions pour les détails.

            Deux zones de décor séparées par des languettes.

            Zone supérieure: cômos bachique composé vraisemblablement de sept personnages, six dansant et le septième qui joue de la double flûte. Les personnages portent le pagne et le bonnet ha­bituels dans ces scènes (cf. l'amphore d'Altenburg, R. M. Cook, lieu cité, pl. V a, b, et XI c). Ils ont, en plus, la tête ornée de rameaux d'un feuillage léger. Le dernier à droite tient un rhyton. Les personnages paraissent barbus (sur les deux têtes visibles, le menton trop allongé) Incisions assez profondes pour les détails. Retouches rouges : pagnes et bonnets.

 

 

Zone inférieure: croissants.

Hauteur probable du vase: 0m 40.

Trouvé en B.

 

Fig. 302 - Fragment d'amphore de style de Fikellura comportant l’usage de l’incision

 

 

2. - SANS INCISIONS

            2. - (B 2708). Grande amphore (épaule, col et anses) ( Fig. 304 à 309 et pl. V, en couleurs).

 

            Argile fine, très micacée, rose violacé, grise par places. Anses trifides. Moulure à la base du col. La surface extérieure recouverte d'un engobe jaune verdâtre. Décor (très endommagé) en noir lustré. Détails réservés. Retouches de rouge vineux.

            Col: damier et tresse.

            Épaule : autour du col, collier de languettes noires et rouges. Au-dessous, zone d'animaux : deux scènes séparées par les anses : A. Bouquetin entre deux sphinx affrontés ( fig. 304 et 305).

 

 

Fig. 303. - Autre fragment de l'amphore précédente ( fig. 302).

 

            Minces traits réservés et retouches de rouge vineux pour les détails intérieurs des corps: coiffures, aile et croupe des sphinx, épaule du bouquetin: Dans le champ, motifs de remplissage. B. Sphinx affrontés ( fig. 306 et 307), de part et d'autre d'un grand motif floral se terminant par des volutes (celle d'en haut ornée d'une palmette). Surface très endommagée.

            Panse : large zone de croissants. Zone centrale: motif de la chasse au lièvre (chien précédant ou poursuivant un lièvre ( fig. 308). Le motif se répétait de l'autre côté du vase comme le prouve le fragment de lièvre représenté fig. 309.

            Diamètre du col: 0m 120. Hauteur probable : 0m 38.

            Trouvé en B.

           

 

            3. - (B 1695) Amphore au comaste dansant ( Fig. 310 à 312 et 314).

            Argile jaune rosé (légère teinte violacée), légèrement micacée

(mica jaune). Surface extérieure revêtue d'un engobe ivoire, lustré, micacé (mica jaune). Décor en noir lustré, complètement tourné au rouge vif. Détails réservés.

 

Fig. 304. - Amphore : Face, A. Bouquetin entre deux sphinx.

 

 

            Col: languettes et méandre encadrant des carrés opposés et alternatifs.

            Épaule: godrons et feuilles de lierre en guirlande. Panse : comaste dansant entre deux volutes.

            Vers le bas : languettes et croissants. Hauteur de la tête de l'homme: 0m 023. Trouvé en B.

            Le vase avait probablement une scène semblable sur l'autre côté.

 

Détail de l’épaule de l’amphore précédente ( fig. 304)

 

            4. Amphore à zone de larges volutes ( fig. 313)

            Argile rose violacé légèrement micacée. Surface revêtue d’un engobe blanc ivoire. Décor en noir lustré (ton brun), tourné au rouge par places. Pas de retouches visibles.

           

 

 

Fig. 307. - Reconstitution du dessin de la figure précédente. Sphinx de part et d'autre d'un motif floral.

           

            Base du col: languettes et filets circulaires. ;

            Épaule: zone de croissants.

 

Fig. 308. - Détail de la panse (cf. fig. 304, Face, A)

           

            Panse: zone de larges volutes à palmettes renversées. Diamètre approximatif de l'épaule: 0m 20.

            Trouvé en B.

           

            5. - (B 1209) Fragment d'amphore (bas de la panse) ( Fig. 315 a)

Argile rose, fine et homogène, très peu micacée. Engobe blanc, non micacée. Decor en noir lustre, tourné par places au brun et au marron.

            Zone de méandres, encadrée de bandes circulaires. A la partie inférieure, autre bande circulaire.

            Hauteur: 0m 045. Épaisseur: 0m 005. Trouvé en B.

 

Fig. 309. - Fragment de lièvre (panse de l'amphore précédente, fig. 304 et suiv., face B.)

 

 

 

            6. - (B 1922). Fragment d'amphore (partie inférieure de la panse) ( Fig. 316).

            Argile rouge brique clair, d'un ton vif, bien cuite, légèrement et finement micacée (mica jaune). Bel engobe épais et lustré, ressemblant à un émail, de couleur blanc ivoire.

 

 

Fig. 310. - Amphore au comaste.

 

            Décor en rouge vif (ton uni) qui à gardé son lustre (couleur voulue qui n'est pas le noir transformé).

            La panse était couverte de losanges avec croix au centre (seulement de deux en deux diagonales). Vers le bas, languettes entre des filets circulaires et zone de croissants.

            Hauteur du fragment: 0m 060. Épaisseur: 0m 004.

            Trouvé en B.

 

            7. - (B 1246). Fragment de col d'amphore ( Fig. 317 ).

            Argile jaune rosé très clair, friable, légèrement micacée (mica blanc en particules de grandeur moyenne). Engobe de même couleur, micacé. Rebord très développé. Décor en noir peu lustré tourné presque complètement au rouge grenat (ton uni)

            Intérieur du rebord peint en noir tourné au rouge brun

 

            Sur le rebord: zone de losanges, limitèe par le filet circulaires.

            Col: zigzag horizontal; large zone de méandres; zone de gros points encadrée de filets circulaires

            Hauteur du fragment: 0m 060.

            Épaisseur: de 0m 008 à 0m 004.

            Trouvé en B.

            Ce fragments notre réunis trios de motifs géométriques typiques de ce style.

 

  

            8. - (B 1534) Fragment d'amphore ( Fig. 318)

            Argile rose violacé, fine, micacée (mica blanc) Nombreuses traînées grises. Surface extérieure revêtue d’un engobe blanc verdâtre non micacé. Décor en beau noir lustré, tourné dans les parties minces au brun clair.

            Partie inférieure de la panse. Deux zones de décor. Zone supérieure: croissants.

Zone inférieure: guirlande de fleurs et de boutons de lotus. Entre elles, bande de petites languettes entre des filets

 

 

Fig. 312. - Détail de l’amphore précédente; la tête du comaste

Hauteur: 0m 050. Épaisseur: 0m 004. Trouvé en A.

 

 

II. - Formes douteuses (œnochoés ou amphores)

 

 

9. - (B 1041 a). Fragment d'œnochoé ou d'amphore (milieu de la panse) (Pl. VII, n° 11)

 

            Argile rouge orangé fine, bien cuite, légèrement micacée (mica blanc en petites et grandes particules). Bel engobe, épais et lustré, légèrement micacé, de couleur blanc ivoire. Décor en noir lustré, complètement tourné au rouge grenat, au jaune orangé et au marron foncé. Retouches de rouge vineux. Détails réservés.

 

            Zone supérieure: partie inférieure d'un daim, marchant ou paissant (retouche de rouge sur la partie inférieure du ventre). Rosaces ponctuées dans le champ. Zone de languettes entre des filets circulaires. À la partie inférieure, motif indistinct.

 

 

Fig. 314. – Reconstitution du décor de l’amphore précédente à l’aide des éléments empruntés aux fig. 310 et 311. Cette reconstitution, postérieure à celle de la fig. 310, a pu utiliser des fragments découverts ensuite.

 

 

 

Hauteur du fragment: 0m 035. Épaisseur: 0m 003.

Trouvé en B.

 

10. - (B 1233). Fragment d'amphore ou d'œnochoé (épaule) ( Fig. 319).

Argile rouge orangé, fine et friable, très micacée (mica blanc). Engobe jaune rosé, micacé, très; endommagé (la pièce a subi un commencement d'incendie) Décor en noir lustré, tourné complètement au rouge laque. Sans retouches de rouge. Détails réservés. Languettes à la base du (partie supérieure de la panse) col. Sur l'épaule, file de trois oiseaux : deux oiseaux d'eau (ou cygnes) ; le troisième pourrait être une perdrix. Rosace ponctuée et croix dans le champ.

 

Hauteur: 0m 050. Épaisseur: 0m 004. Trouvé en B.

 

12. - (B 2460). Fragment d'amphore ou d'œnochoé (épaule)

321). Argile rose clair, friable, micacée (mica jaune). Engobe épais, finement et légèrement micacée, d'un blanc crémeux. Décor en noir lustré, tourné au brun clair dans les traits minces. Retouches de rouge vineux. . Zone de languettes (dont une retouchée de rouge) à la base du col. Au-dessous, guirlande de fleurs et de boutons de lotus renversés (retouches de rouge sur le cœur des fleurs et sur la partie supérieure des boutons).

 

Hauteur du fragment: 0m 065. Épaisseur: 0m 006.

Trouvé en B.

 

13. - (B 1551) Fragment d'amphore ou d'œnochoé (épaule) ( Fig. 322 b).

Argile orangée (rose jaunâtre près de la surface extérieure), friable, très micacée (mica blanc en grosses particules). Engobe rose jaunâtre, micacé. Décor en noir lustré (tourné au jaune clair dans le filet circulaire du bord)

Près du bord, languettes

Au-dessous, rosaces de rayons ponctués.

Hauteur du fragment: 0m035. Épaisseur: 0m 005.

Trouvé en B. '

Décor semblable sur une œnochoé du British Museum, A 6003: R. M. Cook, ouvr. cité, pl. 16 a.

 

14 - (B 1549) Fragment d'amphore ou d'œnochoé (épaule) ( Fig. 323 a)

Fig. 319. - Fragment d'épaule

 

Argile rose pâle grisâtre, friable, légèrement micacée (mica blanc). Engobe blanc ivoire, légèrement micacé. Décor (endommagé) en noir brillant. Fragment de palmette à volutes.

Hauteur du fragment: 0m 045. Épaisseur: 0m 005.

Fragment roulé ; décor endommagé. Trouvé en B.

 

15. - (B 1550)

Idem ( Fig. 323 b)

Même argile, même technique, même engobe. Fig. 320. - Fragments d'amphores ou Vraisemblable- d'œnochoés. Vraisemblablement zone de l'épaule. Deux bandes de languettes obliques et opposées ou chevrons. Vers le bas, bande de petites languettes.

Longueur du fragment : 0m 045. Trouvé en B.

 

16. - (B 2613). Fragment d'amphore ( Fig. 324).

Argile rougeâtre (ton clair), légèrement micacée. Surface recouverte d'un engobe blanc

ivoire, également micacé. Décor en noir lustré, tourné au rouge vif.

Limite de l'épaule et partie r w supérieure de la panse: zone de languettes. Au-dessous, guirlande d'épais boutons de lotus. Bande circulaire à la partie inférieure, limitant la zone.

Hauteur d'un bouton: 0m 015. Trouvé en B.

 

 

III. - Fragments d'œnochoés

 

Fig. 321. - Fragment d'épaule  (amphore ou œnochoé).

17. - (B 2242) Œnochoé à panneau ( Fig. 325, 326 et pl. VI)

Argile rose, fine, homogène (rares traînées grises), micacée. Bel engobe jaune ivoire, épais et lustré, légèrement micacé. Décor en noir lustré (ton brun), tourné complètement au brun et au rouge. Effet de polychromie, probablement cherché, Retouches de rouge sur quelques languettes et quelques bâtonnets.

Les fragments que nous possédons appartiennent à différentes parties de la panse.

            Partie antérieure: panneau rectangulaire, orné d'imbrications. De chaque côté, séparées par un double filet circulaire, trois bandes verticales, ornées respectivement de points entre-croisés (déformation du zigzag à angles droits), de languettes horizontales et de bâtonnets obliques. En haut du panneau, bande de larges languettes avec point intermédiaire; en bas, deux bandes de languettes simples.

Revers du vase: bâtonnets diagonaux et entre-croisés.

Hauteur du panneau sans les bandes: 0m 125.

Épaisseur: 0m 003 à 0m 004.

Trouvé en B.

            Les fragments ont été suffisants pour reconstituer l'essentiel du décor du vase. Deux fragments sont seuls reproduits en photogra phie ( fig. 325). On retrouvera aisément les autres sur l'essai de reconstitution du vase (pl. IV et fig. 326).

            Ce type de décor est déjà connu par une œnochoé du Louvre (E. Pottier, Vases antiques du Louvre, I, pl. 13, provenant de Camiros), et d'autres fragments signalés par R. M. Cook (ouvr. cité, p. 39, «Louvre Group »).

18.-(B 2342). Fragment d'ccnochoé à panneau ( Fig. 327).

Argile rose violacé, micacée. Surface recouverte d'un bel engobe ivoire. Décor en noir lustré, tourné tout entier en un ton grena foncé. Traces d'une retouche, probablement de rouge (la trace seule subsiste; ne semble pas être de blanc).

            Fragment d'un panneau à imbrications et de trois bandes verticales adjacentes. La bande du milieu est pleine et non plus composée de languettes comme précédemment. Elle était parcourue par une bande verticale, légèrement ondulée, probablement en rouge vineux.

Largeur de la bande noire : 0m 018. Épaisseur: 0m 002.

Trouvé en C

19. - (B 1504) Fragments d'œnochoé ( Fig. 328 et 329) Argile rouge (ton brique clair, vif), micacée. Surface extérieure recouverte d'un engobe blanc ivoire, épais et lustré. Décor en noir très lustré (ton brun devenant brun clair).

Fragments de l'épaule.

Deux filets circulaires ondulés indiquant la ligne de démarcation entre l'épaule et la panse. Sur la partie adjacente de l'épaule et de la panse, bandes obliques. Celles de la partie supérieure ornées d'un point.

Longueur du fragment: 0m 065. Épaisseur: 0m 003.

Trouvé en B.

La reconstitution de l'ensemble a été tentée à la fig. 329. Un seul fragment est reproduit d'après photographie

 

20. - (B 1035) œnochoé ou petite amphore ( Fig. 330 à 332). I1 ne serait pas impossible que la forme fût celle d'un lécythe amphorisque

Argile brun-violacé, très micacée. Surface revêtue d'un engobe blanc ivoire, également micacé, endommagé. Décor en noir peu lustré. Pas de retouches.

Col: bande de méandres. Épaule: languettes entre doubles filets circulaires.

Panse: diagonales de points déterminant des losanges allongés. Au centre, rosaces ponctuées.

Diamètre du col: 0m 075. Épaisseur: 0m 004. Trouvé en A.

Le dessin ( fig. 332) rend l'aspect général du décor.

 

22. - (B 2445) Fragment d'œnochoé (épaule) ( Fig. 334) Argile jaune pâle rosé à traînées grises, fine, légèrement et finement micacée. Bel engobe blanc crémeux, épais et lustré, non micacé. Décor en noir lustré, tourné au jaune clair et au marron dans les traits minces. Retouches de rouge vineux. Détails réservés. À la partie supérieure, languettes dont une retouchée de rouge. Au-dessous, oies marchant à droite (retouches rouges sur les

cous et le panneau central des ailes; traits réservés pour les dé­tails intérieurs). Dans le champ, svastikas et demi-rondelles.

Fig. 329. - Essai de reconstitution de l'œnochoé à laquelle appartient le fragment précédent ( fig. 328)

Hauteur du fragment: 0m 040. Épaisseur: 0m 004.

Trouvé en B.

 

23. - (B 1028) Fragment d'œnochoé ( Fig. 335)

Belle argile jaune pâle, très fine, contenant quelques traces de mica. Engobe blanc crémeux, épais et lustré, non micacé. Décor en noir lustré (ton brun). Retouche de rouge vineux. Détails intérieurs réservés.

 

Fig. 331. - Fragments du vase précédent ( fig. 330)

 

Zone du bas de la panse.

Queue d'un oiseau (la bande centrale en retouche rouge) et fragment de la patte (à droite). Zone de carrés avec point central encadrée de filets circulaires. À la partie inférieure, guirlande de fleurs et de boutons de lotus.

 

Fig. 332. - Essai de reconstitution partielle du vase précédent.

Fig. 333. - Fragments d'œnochoé.

 

Hauteur du fragment: 0m 045.

Épaisseur : de 0m 003 à 0m 006. Trouvé en A.

 

24. - (Ancien fonds) Œnochoé ( Fig. 336) Argile rosée, micacée. Quelques traînées grises. Anse trifide. Surface recouverte d'un engobe blanc rosé, légèrement micacé. Décor en noir lustré tournant au jaune dans les traits déliés. Détails réservés. Pas de retouches. Embouchure. Intérieur: large bande circulaire noire à la partie supérieure. Extérieur: languettes et points (très petite partie visible) Méandres et rectangles entre deux filets circulaires. Épaule: languettes et croissants.

 

Fig. 334. - Fragment d'épaule d'œnochoé.

 

Panse: décor en zones séparées par un double filet circulaire; guirlande de fleurs et de boutons de lotus renversés alternant avec des croissants. À la partie inférieure, crochets de méandre et guirlande de fleurs et de boutons de lotus droits. Le dessus du pied noir ; le dessous du pied, légèrement concave, décoré d'un delta peint en rouge avant la cuisson (voir p. 214, 1-   fig.171)

 

Fig. 335. - Fragment d'œnochoé (partie inférieure de la panse)

 

Hauteur probable (sans l'anse): - 0m 26.

 Diamètre de l'épaule : 0m 19. Publié dans Dacia, III-IV, p. 369, fig. 9, et par V. Pârvan, Les débuts de la vie romaine aux bouches du Danube (en roumain), p. 28, fig. 10 (inexactement appelée amphore)

 

25. - (B 1554) Fragment de col d'œnochoé ( Fig. 337)

Argile jaune rosé, clair, fine, micacée. Engobe jaune rosé, engobe jaune, rosé, légèrement micacé. Decor (endommagé) en noir lustré. Nombreuse, retouches de rouge vineux.

 

Décor en zones étroites et nombreuses, deux d'entre elles séparées par un ruban ondulé. De haut en bas: bouton de lotus ( ? ); ruban ondulé; guirlande de feuilles de lierre dont une rouge; bande de languettes et de points entre de filets circulaires.

Zone inférieure: tresse double (points alternativement rouges et noirs) Fragment roulé; décor endommagé. Hauteur: 0m 060.

Épaisseur: 0m 004. Trouvé en A.

Une disposition analogue du décor se voit sur le col d'une amphore du British Museum, B 117 (Cf. R. M. Cook, ouvr. cité, pl. 4, c).

Fig. 337. - Fragment de col d'œnochoé.

 

26. - (B 169) Fragment d'œnochoé

( Fig. 338 a)

Argile jaune rosé, fine et friable, micacée (mica jaune) Engobe blanc crémeux, légèrement et  finement micacé. Décor en noir lustré, tourné par places au brun clair et au marron.

Zone entre l'épaule et la panse. Zone de languettes entre deux filets circulaires. Au-dessous, tresse simplifiée (chien-courant)

Hauteur: 0m 030.

Épaisseur: 0m 005. Trouvé en B.

 

27. - (B 1680) Fragment d'œnochoé ( Fig. 338 b)

Argile rose orangé, friable, micacée (mica jaune) contenant des traînées grises et des impuretés. Engobe blanc crémeux, finement et légèrement micacé. Décor en noir lustré, tourné complètement au brun clair.

Zone entre l'épaule et la panse. Près du bord, double filet circulaire. Au-dessous, zone de méandre et de carrés.

Hauteur du fragment: 0m 028. Épaisseur: 0m 003.

Trouvé en B.

 

28. - (B 1681) Fragment d'œnochoé (épaule) ( Fig. 322 a) Argile rose pâle, bien épurée et très fine, légèrement et finement micacée (mica blanc) Filet circulaire en relief à la partie supérieure. Engobe blanc crémeux, plus micacé que l'argile. Décor en noir lustré. Retouches de rouge.

Filet noir sur le filet en relief et bande verticale (située près de l'anse)

Près du bord, languettes dont deux (la première et la huitième) en rouge de retouche (posé sur le noir.).

Au-dessous, rosace de boutons. Hauteur du fragment: 0m 040. Épaisseur: de 0m 004 à 0m 005. Trouvé en B.

Motif analogue dans R. M. Cook, ouvr. cité, pl. d et e.

 

29. - (B 701) Fragment d'œnochoé (épaule) ( Fig. 315 b). Argile jaune pâle, fine, finement micacée; traînées grises. La surface extérieure revêtue d'un engobe blanc verdâtre, mat, micacé. Décor en beau noir lustré.

Fleur de lotus renversée (appartenant à une guirlande de fleurs et de boutons semblables).

Hauteur: 0_m 050. Épaisseur: 0m 005. Trouvé en C

 

IV. - Fragment d'olpé ( ?)

 

30. - (B 2461) Fragment d'olpé ? ( Fig. 339).

Argile rougeâtre, fine, micacée. Surface recouverte d'un engobe ivoire micacé. Décor en noir (ton brun) très lustré. Retouches de rouge.

 Col: bande de fleurs ( ?) et boutons de lotus droits, reliés par leurs tiges. On distingue la partie inférieure d'un bouton. Deux filets circulaires à la base du col.

Épaule: guirlande de boutons de lotus renversés, réunis par des entrelacs. Retouche de rouge sur deux des boutons (chaque bouton rouge entre deux boutons noirs)

Hauteur de la guirlande : 0m 025.

Trouvé en B.

Décor du col semblable sur une olpé de Corinthe : R. M. Cook, ouvr. cité, pl. 4 b. Le fait que les lotus sont droits et non renversés dans l'un et l'autre vase permet de supposer que le fragment d' Histria appartient à une olpé.

Fig. 339. - Fragment de col et d'épaule (olpé?).

 

 

V. - Bol ou coupe

 

 

31. - (B 4046) Fragment de bol ou de coupe ( Fig. 340) Argile rougeâtre, ton orangé. Rares parcelles de mica. Surface extérieure recouverte d'un engobe blanc ivoire, très micacé. Décor en noir (a) lustré, complétement tourné au rouge grenat; effet voulu.

Intérieur: recouvert de vernis rouge. Extérieur: l'engobe est posé à une petite distance du bord, laissant, près du bord, une bande circulaire recouverte de vernis rouge grenat.

Dans le champ, un carré orné de diagonales et de points. Le décor était  probablement formé de carrés espacés et alternés.

Dimensions du carré : 0m 018. Trouvé en B.

Le profil est identique à celui des bols à oiseaux ioniens.

 

Un décor semblable sur une œnochoé de New-York (C. P. 55 A) : R. M. Cook, ouvr. cité, p. 94 et 95, fig. 19 et 20.

 

*   *   *

 

32 - Motifs groupés ( Fig. 341)

Les dessins reproduits ici sont empruntés au livre de D. G. Hogarth, Excavations at Ephesus.

Les nos 1 à 8, d'après la fig. 45 (p. 219) du même livre, montrent des motifs courants sur les fragments de vases trouvés à Éphèse. Le n° 9 reproduit un fragment trouvé à Éphèse (ouvr. cité, fig. 47, p. 220), dont les motifs «are characteristic of a series of fragments which have been found at Miletus and wnich seem to belong to a local geometric style which may have had its home here » (ibid.).

Le n° 10 reproduit un fragment trouvé à Éphèse, attribué à « the Milesian fabric » (ouvr. cité, p. 229, fig. 56).

Voir au sujet de ces motifs nos pages 316 et 348 et l'Appendice X Vl.

 

 



[1] Dans l'article succint qui a pour titre La céramique d'Histria. Série rhodo-ionienne (Dacia, III-IV, 1927-1932, p. 362-367), je notais la pré­sence «d'assez nombreux fragments». Depuis, et surtout dans les campagnes de 1935 et 1936, la quantité des fragments trouvés s'est considérablement accrue

[2] Th. Wiegand, Sitzungsberichte der preuss. Akademie der Wiss., 1905, p. 545 ; Prinz, p. 41; R. M. Cook, Fikellura Pottery, dans ABSA, XXXIV (1933-1934), p. 49.

[3] Cité dans Délos,. X, p. 49, note 1.

[4] R. M. Cook, ouvr. cité, p. 1-99.

[5] Ibidem, p. 39

[6] E. Pottier, Vases ant. du Louvre, I, pl. 13 ; CVA, Louvre, I, pl. 21, 12.

[7] R. M. Cook, ouvr. cité, p. 15,  «Altenburg Group».

Pour la coupe de l'Héraion de Samos, voir Kunze, Athen. Mitth., 1934, p. 118 et 122, fig. 10, 3-4, 11; R. M. Cook, ouvr. cité, p. 46. Pour l'amphore d'Altenburg, cf. Boehlau, p. 56 et suiv., n° 19, fig. 26, 27 et 28 ; E. Pfuhl, Mal. und. Zeichn., III, fig. 132 ; R. M. Cook, ouvr. cité, p. 15 et pl. 5, 6, et 11 c. Le plat de Berlin (R. M: Cook, ouvr. cité, pl. 19) et le plat de Samos (ibidem, p. 60), qui comportent également l'incision, sont considérés jusqu'à présent comme des exemplaires de transition.

[8] Cf. la note précédente.

[9] Le seul fragment trouvé jusqu'à présent est publié dans Dacia, III/IV, p. 336, lig. 7.

[10] R. M. Cook, ouvr. cité, pl. 17 b

[11] Ibidem, pl. 16 c.

[12] Cf. R. M. Cook, ouvr. cité, pl. 18, œnochoé du British Museum (A. 691).

[13] Sinon parfois en hauteur. Cf. CVA, Louvre, fasc. I, France 18,10.

[14] Voir, par exemple, Th. Lau, Die griechischen Vasen, pl. XIII, 2

[15] Cf. Délos, X, pl. XII, nos 59 et 60 (deux œnochoés camiréennes).

[16] Comparez, par exemple, aux crochets de méandre des œnochoés de Délos ceux de l'amphore d'Altenburg (R. M. Cook, ouvr. cité, pl. 5).

[17] Exemples ibidem, p. 79, n° 20, p. 52, n° 7, p. 49, n° 25, p. 50, n° 34. ' R. M. Cook, lieu cité, pl. 17 b.

[18] R. M. Cook, ouvr. cité, pl. 17 b

[19] D'après D. G. Hogarth, Excavations at Ephesus, p. 229, fig. 56.

[20] Pour ce style, voir les fragments de Marseille: Vasseur, pl. 5, n° 13, et l'opinion de Jacobsthal et Neuffer, Gallia Graeca, p. 15:  «...Peut-être existe-t-il des rapports entre ces grillages primitifs et grossiers de la dernière phàse du géométrisme de l'Asie Mineure et le système beaucoup plus ordonné qui âpparaît dans la céramique du style de Fikellura ». Cf. Appendice XVI.

[21] D. G. Hogarth, ouvr. cité, pI. XLIX, 1 a et 1 b, 2 a et 2 b, 5 a et 5 b. Nous awons reproduit certains motifs caractéristiques fig. 341.

[22] Ibidem, p. 220, fig. 47. Nous l'avons reproduit fig. 341, n° 10.

[23] En Attique, à Corinthe, le croissant n'est employé que dans des cas très rares; le vase d'Éleusis est une exception ; cf. M. R. Cook, ouvr. cité, p. 73 et note 5.

[24] Ch. Dugas, Les vases « rhodiens-géométriques », p. 520 et suiv.

[25] Le résultat des fouilles du Samos rend improbable pour le moment la possibilité de mettre cette dernière ville à la tête de la koiné. En plus de l'opinion déjà citée de E. Buschor, cf. en dernier lieu celle de Rumpft p. 61, note 11.